Cet été sur RFI, découvrez une série de pépites musicales. Guillaume Thibault est allé à la rencontre de musiciens du monde entier, captant leurs confidences en coulisses, sur la plage ou dans un café. Pour ce cinquième épisode, cap sur le Cap-Vert avec Yacine Rosa, jeune chanteuse envoûtante comme le volcan Fogo, son île natale.
Douces mélodies et douceur de vivre : Yacine Rosa, c’est un peu la définition de l’apaisement. Pas un mot plus haut que l’autre, la délicatesse de l’écoute, le goût des plaisirs simples. Son parcours, elle le doit à un appel entendu dès l’enfance. « C’est vraiment l’Église qui m’a invitée à chanter et à participer. On m’a souvent dit que j’avais beaucoup de talent. C’est vrai qu’une jeune fille de mon âge qui chantait des musiques traditionnelles, ce n’était pas courant. On m’a beaucoup encouragée à choisir ce chemin de la chanson », raconte l’artiste cap-verdienne.
Yacine Rosa aime les gens de son île, Fogo, et les rencontres. Déjà interprète reconnue au Cap-Vert, elle a décidé de composer et d’écrire ses propres textes. Son thème de prédilection : les relations amoureuses. « J’ai écrit une chanson d’amour qui parle d’un homme très têtu, qui écoute plus les conseils de l’extérieur que ceux de sa partenaire », confie-t-elle.
Têtue, elle aussi, Yacine Rosa incarne une nouvelle génération déterminée à ne pas se laisser marcher sur les pieds. Elle revendique le droit de vivre en harmonie avec la nature, sans rien craindre… sauf peut-être la montagne qui domine son île : le volcan, le Pico de Fogo. « C’est notre fierté. Même s’il existe un mythe, je préfère ne pas en savoir plus, pour ne pas avoir davantage peur », admet-elle. Mais cette peur s’efface dès que Yacine Rosa monte sur scène et envoûte le public. Là, elle crée une bulle de bonheur, un état de grâce. Un plaisir pur.