Un an après l'élection de Donald Trump, quelles conséquences en Afrique?

L’Afrique du Sud a particulièrement fait les frais de l’élection de Donald Trump
Taxes sur les importations à 30 %, expulsion de son ambassadeur, diffusion d’extraits vidéos polémiques dans le bureau ovale face au président sud-africain, multiples posts sur les réseaux sociaux pour attaquer la politique intérieure sud-africaine… La semaine dernière encore, la Maison Blanche, qui proclame réduire l’accueil de réfugiés, annonce que l’asile sera donné en priorité aux Afrikaners blancs d’Afrique du Sud. Un nouvel affront pour la Nation arc-en-ciel
En donnant la priorité aux Afrikaners blancs, le président américain revient donc à la charge concernant la prétendue persécution de la minorité blanche en Afrique du Sud. En février dernier déjà, il lui avait accordé le statut de réfugié en février dernier, en invoquant les attaques de fermes et les nouvelles lois sur la redistribution des terres.
Ce que ne dit pas Donald Trump, c’est que cette minorité blanche possède encore une large majorité des terres sud-africaines, héritage du système raciste de l’apartheid, rapporte notre correspondant à Johannesburg, Valentin Hugues. Que les attaques de fermes sont bien réelles, mais que le crime est un fléau national qui touche en réalité tous les Sud-Africains. Pour les analystes politiques, la question des réfugiés, mais aussi l’expulsion de l’ambassadeur sud-africain, ou encore les taxes à 30 %, c’est avant tout un moyen de faire pression sur la nation arc-en-ciel.
Ce que souhaitent vraiment les États-Unis, c’est que l’Afrique du Sud retire sa plainte contre Israël devant la Cour internationale de justice. D’autres observateurs vont plus loin, et voient en cette priorité donnée aux Sud-Africains blancs l’illustration de l’idéologie raciste du président Trump.



