Tunisie: trois jours de mobilisation en solidarité avec les prisonniers politiques

En Tunisie, trois jours de solidarité ont été organisés par les partis politiques d’opposition et la Ligue tunisienne des droits de l’homme en réponse à l’appel de l’avocat Ayachi Hammami, en grève de la faim depuis son arrestation le 2 novembre dernier. Pour l’opposition, cette union est une façon d’éviter que le sort des prisonniers politiques ne tombe dans l’oubli après les dernières arrestations du mois dernier.

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Avec notre correspondante à Tunis, Lilia Blaise

À la Ligue tunisienne des droits de l’homme, en centre-ville de Tunis, l’heure est à la solidarité entre la société civile, les partis politiques et les familles de prisonniers de l’opposition.

Une nécessité, selon la juriste et militante Sana Ben Achour. « Il y a un impératif aujourd’hui de rassembler, trouver le moyen de coordonner entre nous, coordonner la solidarité, coordonner les mobilisations, coordonner la communication et pourquoi pas apporter un appui, qu’il soit un appui moral et politique », explique-t-elle.

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De nombreuses grèves de la faim

Un appui aux prisonniers qui, malgré leurs grèves de la faim en répétition pour certains, ont souvent du mal à faire entendre leur combat depuis leurs cellules, notamment parce que les instances comme la Ligue tunisienne des droits de l’homme ne sont plus autorisées à leur rendre visite depuis le mois de novembre, selon Bassem Trifi, président de la Ligue. « Nous sommes après dix ans de convention avec le ministère de la Justice à visiter les prisons. Nous sommes interdits de visiter les prisons, affirme-t-il. Le pouvoir actuel ne veut pas que la société civile ait accès aux prisons et plus spécialement aux prisonniers d’opinion qui entament des grèves de la faim. »

Des accès aux prisons qui se ferment de plus en plus aussi pour les avocats, comme ceux de l’opposante Abir Moussi, présidente du Parti Destourien Libre. Son comité de défense a dénoncé ce mercredi 24 décembre le fait que la militante n’avait plus le droit désormais qu’à une visite par jour d’un seul avocat.

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