Tunisie: Festival international de Musique symphonique d'el Jem

Du souffle lyrique de l’Orchestre symphonique de Carthage, qui a illuminé la soirée du 12 août, aux éclats du violon de Yury Revich en clôture en compagnie de l’Orchestre symphonique tunisien, deux soirées exceptionnelles marquent (parmi d’autres) cette 38e édition, entre répertoire classique, créations contemporaines et clins d’oeil aux musiques du monde.

Dans le cadre enchanteur de l’amphithéâtre romain d’El Jem, les Nocturnes du Festival International de Musique Symphonique continuent de séduire un public toujours plus large et passionné. Le 12 août 2025 dernier, c’est l’Orchestre symphonique de Carthage, dirigé par le maestro Hafedh Makni, qui a offert une soirée à la fois éclectique et émotionnelle, mêlant répertoire classique et créations contemporaines, dans une ambiance vibrante de communion artistique.

Devant un public venu de tous les horizons, pas moins de 158 musiciens dont 65 instrumentistes et 93 choristes, sous la direction du chef de choeur, Mourad Gaâloul, ont animé près de deux heures de concert ininterrompu. Le programme a débuté par des pièces classiques telles que Les Feuilles du soir de Johann Offenbach, Bannissons les tristes alarmes et Forêt paisible de Jean-Philippe Rameau, ainsi que le Concerto pour violoncelle en mi majeur d’Edward Elgar, interprété avec brio par le soliste Wassim Makni.

Le public a également été conquis par : La Danse des chevaliers de Prokofiev , Le Choeur des soldats de Charles Gounod, ou encore le premier mouvement de la Symphonie espagnole d’Édouard Lalo, où la violoniste Souha Makni a brillé par sa sensibilité.

Côté contemporain, le programme s’est aventuré dans des univers variés avec Carthage Meets Belgrade, oeuvre originale de Wassim Makni, ainsi que des classiques revisités comme Les Moulins de mon coeur de Michel Legrand, Ana Qalbi Dalili de Mohamed Qassabgi et Mawtini de Mohamed Fleifel, soigneusement arrangés pour orchestre et choeur.

Des pièces internationales telles que Libertango d’Astor Piazzolla, Caballo Viejo de Simón Díaz, La Bamba de Ritchie Valens et un medley gospel signé Marin Warren ont achevé de transporter le public dans un voyage musical sans frontières.

Un moment fort de la soirée a été la participation de Wassim et Souha Makni, les enfants du maestro Hafedh Makni, dans une harmonie musicale et émotionnelle qui n’a laissé personne indifférent. Ce lien familial sur scène, dans un cadre aussi majestueux, a ajouté une touche de tendresse et d’authenticité à cette soirée d’exception.

Le chef d’orchestre a salué l’effet unique du lieu sur les musiciens et le public, soulignant que la majorité des oeuvres avaient été réarrangées pour toucher un public diversifié, tant par les origines que par les générations.

Et puis… Une dernière danse pour clore le festival

Et comme toutes les bonnes choses ont une fin, la 38e édition du Festival d’El Jem s’achèvera ce soir, 16 août 2025, avec une soirée baptisée « The Last Dance », qui promet un moment de pure intensité musicale. Le violoniste autrichien de renommée internationale, Yury Revich montera sur scène aux côtés de l’Orchestre symphonique Tunisien, dirigé par le maestro Chady Garfi, pour une soirée inoubliable mêlant grands chefs-d’oeuvre et création contemporaine.

Le programme débutera avec l’émouvante Symphonie n°8 de Franz Schubert, oeuvre inachevée d’une grande profondeur. Elle sera suivie par le flamboyant Concerto pour violon n°2 de Paganini, un sommet de virtuosité qui mettra en lumière toute la maîtrise de Revich. Enfin, le concert se conclura avec Awakening, une composition originale de l’artiste, où se mêlent néoclassicisme, poésie et modernité.

Rappelons que Yury Revich est lauréat de prestigieux prix tels que l’ECHO Klassik et l’International Classical Music Award, il est salué dans le monde entier pour sa virtuosité et sa sensibilité artistique. Il s’est produit dans les plus grandes salles internationales, de Carnegie Hall à la Scala de Milan, et a collaboré avec des orchestres de renom tels que le Royal Philharmonic Orchestra ou le RSO de Vienne.

Ses oeuvres et enregistrements ont touché un large public, jusqu’à figurer dans les bandes originales de séries à succès comme *Bridgerton*. Artiste engagé et curieux, Revich multiplie les collaborations entre musique classique, arts visuels, chant lyrique et musiques du monde. Sa présence à El Jem viendra ainsi clore le festival sur une note magistrale, entre émotion, innovation et communion.

Cette dernière soirée marquera non seulement la fin d’une édition riche en diversité musicale et en rencontres artistiques, mais aussi un hommage vibrant à la puissance unificatrice de la musique, dans un lieu chargé d’histoire et d’émotion.

Rendez-vous ce soir 16 août à 21h00 à l’amphithéâtre d’El Jem pour vivre ensemble l’ultime moment de ce voyage symphonique.

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