Tunisie: Faouzi Benzarti retrouve le CA pour la 7e fois – Le destin commun !

A 75 ans, ce technicien spécial et chevronné est parti pour une aventure pas facile du tout. C’est son tempérament, il aime le risque et le court terme dans un club qui compte beaucoup pour lui.

On l’avait annoncé au CA quelques heures après avoir quitté l’USM, son club d’origine. Certains n’avaient pas cru cette prédiction. Mais ceux qui sont proches de Faouzi Benzarti, et des nouveaux décideurs du CA, savaient bien que Benzarti ne quitte un club qui représente beaucoup pour lui que quand un autre club, qui compte aussi beaucoup pour lui, l’intéresse.

C’est que le nouveau bureau directeur clubiste et essentiellement ceux qui se trouvent près de la première équipe ont deviné que Mohamed Sahli, l’ex-entraîneur, était un énorme ratage. C’était même un petit entraîneur de caractère dur, qui parlait et complotait plus qu’il ne travaillait. Mohamed Sahli incarne toute cette incompétence des dirigeants de ces dernières années.

Un ex-président le ramène en avril pour que les choses dérapent subitement, le mécène américain et son conseiller et homme de confiance le parrainent et lui donnent une occasion de gravir l’échelle de réussite et de se faire un nom. Il n’en profite pas et fait perdre un mois à un CA qui rentrera sur cet exercice diminué faute de préparation sereine. Faouzi Benzarti, c’était le choix depuis des semaines, il fallait juste l’unanimité ( un dirigeant important était contre son arrivée) et trouver le moment et la manière de se débarrasser de Sahli.

En attendant de trouver une solution avec lui (encore une erreur de lui faire signer un contrat bien que non déposé à la FTF), c’est Benzarti qui va essayer de rattraper le temps perdu et de préparer une équipe solide pour le début du championnat dans deux semaines. Pas de recrutements extraordinaires, une équipe perturbée par les tergiversations, une préparation moyenne, une transition douloureuse, ce n’est pas un cadre propice pour un entraîneur averti.

Mais quand c’est Faouzi Benzarti, les paramètres changent, et plus le challenge est exigeant et rude, plus il est motivé. Il aime les risques, les passages courts dans des clubs à forte pression. Ce n’est pas le genre d’entraîneur frileux ou sensible. Au contraire, ça fait 40 ans qu’il s’est forgé un nom grâce à son tempérament de gagneur et de «cascadeur».

Ce n’est pas le genre d’entraîneur qui recule devant un vestiaire hors contrôle ou des vedettes ingérables ou même un public hostile. Au CA, il devra remettre de l’ordre dans la maison et accélérer la cadence. L’équipe a perdu des éléments, et ne s’est pas renforcé comme attendu surtout en milieu de terrain. Pas le luxe de prendre son temps, mais il faudra agir rapidement.

Pour un entraîneur aussi expérimenté et qui a une réputation de gagneur, il aura l’avantage de connaître l’ossature de l’équipe et de prendre l’ascendant sur les joueurs. Pour l’épauler, il y a deux noms sur la table : Lotfi Sellimi et Lotfi Rouissi. Les préparateurs physiques et Adel Nefzi seront là avec lui. Et on remarque une chose, c’est que Benzarti s’investit de moins en moins dans les entraînements déléguant à ses adjoints beaucoup de tâches.

Il sera curieux de voir comment Faouzi Benzarti compte s’organiser et essayer de préparer une équipe assez compétitive pour le premier match contre l’ASM. En tout cas, pas si facile que cela à moins qu’il y ait des renforts de taille qui puissent donner vite le plus. Il n’aura pas le facteur temps comme allié.

Monsieur motivation

C’est la 7e fois qu’il entraîne le CA. Depuis qu’il l’a pris en main en 1989 et mis terme au bout de la saison à 10 ans de disette clubiste en rattrapant 13 points d’écart sur le ST et l’EST. Et depuis, un va-et-vient mouvementé et malchanceux avec trois finales continentales et pas de très bons résultats.

Mais toujours est-il qu’il débarquait à un moment difficile avec un effectif décimé et des problèmes administratifs compliqués. Cette fois, ce n’est pas calme, mais il y a au moins les fonds pour avoir des renforts et il y a un effectif perfectible dans l’ensemble. De plus, Benzarti a toujours le respect du public clubiste. Entre lui et le CA, c’est une histoire spéciale, c’est un feeling certain. Il a gagné avec l’EST et l’ESS, mais avait toujours un penchant pour le CA et son public.

On lui pardonne même des comportements et des ratages que d’autres entraîneurs ont commis et en ont payé les frais. Benzarti va-t-il réussir à mettre le CA sur les rails et faire oublier les ratages monstres de Bettoni et l’apathie laissée par Sahli ? C’est ce que la famille du CA attend. En tout cas, c’est le choix de la raison étant donné l’urgence et le dérèglement qu’il y a autour de l’équipe.

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