Togo: Agroécologie – L'engagement de Jérémie Gadah

À 30 ans, Jérémie Gadah s’impose comme l’un des visages prometteurs de l’agriculture durable au Togo. Installé depuis sept ans à Kévé-Atchakpo, dans la préfecture de l’Avé, ce jeune entrepreneur porte avec conviction un projet à double vocation : nourrir les populations tout en préservant l’environnement.

À la tête de l’Académie paysanne Nénonéné, une ferme agroécologique d’un hectare, il milite pour une agriculture respectueuse des équilibres naturels. Sur ses parcelles de démonstration, il valorise les semences paysannes, encourage l’usage du fumier organique et écarte les intrants chimiques, qu’il juge nuisibles pour les sols et la santé des agriculteurs.

« Beaucoup de jeunes disent que l’agriculture n’est pas attractive. Pourtant, elle reste rentable car la demande alimentaire est constante et croissante. Il faut simplement savoir produire intelligemment et durablement », affirme-t-il.

Plus qu’un producteur, Jérémie Gadah se veut aujourd’hui un modèle, en phase avec la vision de souveraineté alimentaire promue par l’État togolais. Il ambitionne de créer un effet d’entraînement chez les jeunes, souvent réticents à se lancer dans le secteur agricole.

Parmi ses nouveaux défis : le développement d’un concept innovant baptisé forêt nourricière. Il s’agit d’un modèle d’agriculture intégré qui ne détruit pas le couvert végétal, mais l’enrichit. L’idée est de produire au sein même d’un écosystème forestier, en harmonie avec la nature.

Dans les mois à venir, il prévoit ainsi de mettre en terre des milliers d’arbres afin de renforcer la couverture végétale de sa zone et de contribuer activement à la lutte contre les effets du changement climatique.

Par son engagement, Gadah incarne une nouvelle génération d’agriculteurs : conscients des enjeux écologiques, ancrés dans leur territoire et résolument tournés vers l’avenir.

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