Tchad: une loi accorde l’amnistie générale à Mahamat Zen Bada, l’ancien secrétaire général du MPS

Au Tchad, l’Assemblée nationale a adopté ce vendredi 14 novembre, à 163 voix contre une, la loi accordant l’amnistie générale à l’ancien secrétaire général du MPS, le parti au pouvoir, Mahamat Zen Bada. En 2024, la candidature aux élections législatives de l’ancien directeur de campagne du président Mahamat Idriss Deby avait été rejetée par le Conseil constitutionnel en raison d’une condamnation pour détournement de fonds publics datant de 2012. Il avait alors bénéficié d’une grâce mais pas de l’amnistie, c’est désormais chose faite avec l’adoption de cette loi qui ouvre la voie à un retour en politique de Mahamat Zen Bada.
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A la quasi-unanimité, les députés ont adopté le projet de loi portant ratification de l’ordonnance accordant l’amnistie générale à Mahamat Zen Bada, l’ancien directeur de campagne du président Mahamat Idriss Deby. Ancien maire de Ndjamena et figure du parti au pouvoir, sa condamnation à cinq ans de travaux forcés en 2012 pour faux et usage de faux et détournement de deniers publics l’avait empêché de se présenter aux élection législatives de novembre 2024. Un acte « qui traduit la volonté de pardon pour la réconciliation nationale afin de garantir la stabilité politique », selon le rapport de la commission parlementaire.
« Apaisement global »
Un vote approuvé par le député Brice Mbaimon : « C’est dans le sens de l’apaisement global, et nous sommes tous faillibles et quand quelqu’un a failli, il faut avoir un certain égard, pour lui permettre de se réinsérer dans la vie politique ». Un seul et unique député a voté contre, il s’agit de l’opposant Béral Mbaikoubou : « Ces lois d’amnistie à tour de bras, ce sont des primes à la délinquance des élites et des autorités de l’État. Ça garantit simplement que cela recommence. »
Un casier judiciaire à nouveau vierge
L’amnistie rétablit Mahamat Zen Bada dans ses droits civiques et politiques. Son casier judiciaire redevient vierge et lui permet donc de briguer de nouveaux mandats électifs. Dans la foulée, une seconde loi d’amnistie a été votée qui concerne, elle, les milices et les forces de défense et de sécurités impliquées dans les affrontements qui ont secoué en 2019 la localité de Miski dans la province du Tibesti, autour de l’exploitation des ressources minières. Une amnistie prévue par l’accord de paix signé le 20 avril 2025 entre le gouvernement du Tchad et les groupes armés de la région.
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