Tchad: la disparition des lits de rivières menace l’agriculture et l’eau potable

Au Tchad, les effets du réchauffement climatique se font ressentir. Alternance entre sécheresses sévères, inondations destructrices et désertification, le pays voit disparaître ses « wadis », ces lits de rivières essentiels où l’eau ruisselle de moins en moins. Ces phénomènes menacent directement la sécurité alimentaire, l’agriculture et l’élevage.
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Avec notre correspondante à Ndjamena, Nadia Ben Mahfoudh
Alors que s’ouvre jeudi 6 novembre à Belém, au Brésil, le sommet des dirigeants en amont de la COP30 sur le climat, l’urgence d’une action internationale face au changement climatique se fait sentir. Au Tchad, l’un des pays d’Afrique les plus touchés par les conséquences du réchauffement climatique, « les wadis sont en train de se perdre par l’avancée du désert », alerte Brahim Ousman, président du conseil d’administration de l’ONG tchadienne Sakhal.
« Le wadi, qui a une dimension de 2 à 3 hectares, ne fait plus qu’un hectare car il est envahi par le désert. Si nous ne trouvons pas de solution dans dix ou vingt ans, on ne parlera plus de wadi. Et sans wadi, la population ne sera pas stable », explique le président.
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Des effets directs sur les habitants
Agriculteurs, éleveurs et pêcheurs ressentent déjà les conséquences du changement climatique. « Le changement climatique a profondément touché la vie des Tchadiens en raison de la raréfaction de l’eau. Il y a aussi des pluies irrégulières et des extrêmes climatiques, comme les sécheresses, les inondations et la chaleur », détaille Rahmat Saleh Tahir, coordinateur national de Sakhal. « Cela entraîne l’insécurité alimentaire, le déplacement forcé des jeunes et des conflits entre agriculteurs et éleveurs ».
Appui financier, mise en place de mesures efficaces et adaptées : voilà les défis que doit relever le Tchad.
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