Tchad: A l'inhumation du haut fonctionnaire Fulbert Mouanodji, sa famille réclame la vérité sur sa mort

Au Tchad, la dépouille de Fulbert Mouanodji a été rendue à sa famille vendredi 26 septembre au cours d’une cérémonie d’inhumation à Ndjamena. La mort de cet administrateur civil de 42 ans, dans des conditions troubles, avait défrayé la chronique après la découverte le 2 août de son corps, brûlé, dans les rues d’Abéché. Cette affaire avait suscité une très forte émotion, en raison des images qui avaient circulé et des circonstances toujours troubles à ce jour. Les autorités avaient évoqué la thèse d’un suicide, une version vivement contestée par sa famille.

Lors de la cérémonie organisée vendredi matin à la concession familiale de Mouanodji Fulbert, dans le 7ème arrondissement de la capitale, l’odeur qui émane du cercueil est difficilement supportable. Le corps est visible, extrait de la terre d’Abéché dans laquelle il avait été inhumé un temps.

Devant le portail de sa famille, à Amtoukoui, les larmes, les soupirs et les lamentations s’imposent jusqu’à l’enterrement du cercueil, au cimetière de Toukra. Le député Bemadjiel Mamadou a mené la délégation de la famille qui ramené la dépouille à Ndjamena : « J’ai essayé de contacter le ministre, porte-parole du gouvernement par rapport aux faisabilités. Ils nous ont donné l’autorisation, mais au fond, cela n’a pas été facile. Sur le terrain, nous avons aussi connu des difficultés. »

Bealoum Ambroise, oncle paternel du défunt, exprime la douleur et l’incompréhension de la famille. Après les polémiques, il s’en remet à la justice divine : « Ceux qui l’ont brûlé, ils auront à expliquer à Dieu pourquoi ils ont fait cela à leur semblable. »


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Un examen médical externe avait conclu que le décès avait été causé par les brulures, mais aucune autopsie n’avait été réalisée.

Le gouvernement, qui avait évoqué la thèse d’un suicide, n’a fait aucune annonce complémentaire. La famille, elle, avait vivement contesté la version officielle, relayant des messages inquiétants postés sur les réseaux sociaux juste avant sa mort. « Je suis en danger les amis », avait-il écrit.

Bien qu’une enquête ait été annoncée, aucune suite concrète n’a été donnée à ce jour. Un conseil familial est prévu pour statuer sur la suite à donner à l’affaire.

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