Sés: 'éligible' d'Ousmane Sonko en 2029 – Ses avocats sont valides

Au coeur d’une récurrente préoccupation pour certains depuis quelques temps, le débat sur l’éligibilité de Ousmane Sonko n’a pas lieu d’être, si l’on en croit ses avocats qui ont fait face à la presse hier, lundi 22 décembre 2025. Selon les conseils du leader de Pastef, la question de l’éligibilité de leur client ne se pose pas, puisque ce dernier a dirigé une liste lors des récentes élections législatives à laquelle il a été beaucoup plébiscité.
Face aux journalistes, Me Cire Clédor Ly a tenu à clarifier la situation juridique actuelle de son client, Ousmane Sonko, leader du parti Pasref/ Les Patriotes : « Pour répondre au passage à une préoccupation majeure des Sénégalais et du monde entier qui soutient et encourage le Sénégal dans sa croisade pour la souveraineté intégrale, le citoyen Ousmane Sonko est bien électeur et éligible aujourd’hui, et le sera tant qu’il lui restera un souffle de vie. Tout débat autour de cette question est donc sans intérêt.»
Revenant sur le procès ayant opposé leur client à Mame Mbaye Niang, ancien ministre du Tourisme sous le régime de l’ancien président de la République Macky Sall, Me Ly a relevé que la Garde des Sceaux, ministre de Justice Yacine Fall a officiellement saisi la Cour suprême pour examiner cette demande de révision. Si elle aboutit, ce sera une première dans l’histoire judiciaire du Sénégal et pourrait définitivement effacer la condamnation qui avait écarté Ousmane Sonko de la présidentielle de 2024. «Le procès en révision d’Ousmane Sonko contre Mame Mbaye Niang et le ministère public sera initié», a conclu Me Ciré Clédor Ly, laissant entrevoir un nouveau chapitre judiciaire dans cette affaire qui a profondément marqué la vie politique sénégalaise.
A l’occasion de ce point de presse, il a fortement défendu cette procédure exceptionnelle comme, dit-il étant «le seul moyen offert à une victime d’une erreur judiciaire pour remettre en cause l’autorité de la chose jugée, pour l’annulation de la condamnation devenue définitive.»
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Car, pour Me Ly, «demander la révision du procès, c’est un droit. Un droit non seulement pour le citoyen Ousmane Sonko, mais aussi pour tous ceux qui sont épris de vérité et de justice.»
C’est pourquoi, estime-t-il, «celle-ci vise tout simplement le rétablissement de la vérité sur des accusations et une condamnation injustes.» L’avocat a évoqué également la portée de cette démarche qui, à son avis, dépasse le simple cas d’Ousmane Sonko. «Cette voie de recours, qu’on dit extraordinaire, est aussi une voie de recours exceptionnelle qui efface la condamnation. Elle est ouverte, figurez-vous, même pour des personnes décédées. Que tout le monde le sache, c’est un droit», a-t-il martelé, soulignant la dimension universelle de ce droit fondamental.
Les Conseils de M. Sonko ont, dans ce cadre, souligné les fondements sur lesquels reposent cette révision qui, affirment-ils, concerne l’apparition d’un élément nouveau majeur : le rapport du PRODAC, dont l’existence avait été contestée durant le procès et qui a refait surface depuis l’accession d’Ousmane Sonko au poste de Premier ministre.


