Sénégal: Crèches communautaires – Le RENAFETS milite pour plus d'assise financière aux femmes

Pour lancer les activités, le RENAFETS avec l’appui de ONU Femme a lancé depuis lundi 22 décembre un Forum National sur le thème : « investir dans la garde d’enfants pour libérer le potentiel économique des femmes ». Un plaidoyer pour la mise en place de crèches communautaires, une action prioritaire du Renafets qui va permettre aux femmes d’être plus autonomes, entrepreneuriales et motivées pour le développement local.
Le Réseau National des Femmes Travailleuses du Sénégal (Renafets) , dans le cadre du projet CWW (Counting Women’s Work), financé par la Fondation Hewlett et mis en oeuvre en collaboration avec PRB sur le travail familial de soin non rémunéré (TSFNR), a tenu du 22 au 23 décembre, un Forum National sur le thème : « investir dans la garde d’enfants pour libérer le potentiel économique des femmes».
Un forum qui devrait aboutir par la multiplication des crèches communautaires au Sénégal afin d’aider les femmes à participer dans le développement du pays. Pour Fatou Bintou Yaffa, présidente du Renafets, cette activité participe à la volonté de femmes de disposer d’un stade plus autonome dans l’action mais aussi d’avoir une assise financière. « Il faut comprendre que les pesanteurs socio-culturels ont souvent contraindre les femmes à jouer le second rôle en tant que mère et épouse.
Restez informé des derniers gros titres sur WhatsApp | LinkedIn
Elles avaient la double responsabilité de gérer le foyer et l’éducation des enfants. Malgré tous les facteurs que nécessitent une seule mission, elles n’avaient pas le droit d’offrir des décisions, n’étaient pas aux commandes, aussi bien au sein de la famille qu’en milieu professionnel, où même les diplômes égaux ne les ont pas bénéficiés des forces de prise de décision » a-t-elle déclaré.
Elle renseigne aussi que dès l’entame de leur activité, le Renafets a placé la sensibilisation et la notification autour de leurs démarches en incitant toutes les régions du Sénégal à faire l’Etat des lieux, à procéder ensuite à leur formation sur la défense des droits des femmes mais également les capacités dans la prise en charge. « En juin 2014, la 112e session de la Conférence internationale du travail, a adopté d’abord la communication sur le travail défense de l’économie des femmes.
C’est à cause de la conviction que le corps des femmes peut être amélioré à tous les niveaux, que le Réseau national des femmes travailleurs du Sénégal a émis un contrat d’action à coupler principalement sur la mise en place de crêche communautaires pour réduire les inégalités de genre et favoriser l’accès des femmes à l’emploi décente, une question politique et sociale pleinement intégrée aux priorités nationales ».
Au niveau de l’Onu-femme, la représentante, de la représentante résidente, Aida Guèye a fait savoir :« la garde d’enfants occupe encore une grande partie de la journée de la plupart des femmes, mettant peu de temps pour étudier ou occuper un emploi minimum. Pour beaucoup, il s’agit de travailler dans des emplois co-productifs, souvent dans l’agriculture, les subventions et le commerce informel, avec leurs enfants à leurs côtés.
Ces enfants sont aussi exposés à des risques physiques et sanitaires importants, en particulier dans les marchés, les gares, les exploitation agricole et minière et autres milieux publics ». Elle estime que ces constats montrent que la charge de soins non rémunérés constitue un obstacle majeur à l’accès des femmes à des emplois décents et à des opportunités économiques.
« Ces initiatives concrètes avec les communautés ont démontré que la création de services de garde constitue un moyen concret d’améliorer la disponibilité économique des soins tout en renforçant la protection et le réveil des enfants. Ce fondement admet également en évidence la nécessité de capitaliser les actifs, de documenter les résultats et préparer un passage à l’échelle, en cohérence avec l’orientation nationale en matière de protection sociale et d’égalité des genres ».
Quant au ministère de la famille, des solidarités et de l’action sociale, la représente de la ministre, Amy Sané, a souligné que la question du travail de ceux non rémunérés, notamment la garde des enfants, constitue aujourd’hui un enjeu majeur de développement économique et social très souvent invisible. Elle avance que cette initiative s’inscrit pleinement dans les orientations nationales définies par, le chef de l’État.
Elle est également en parfaite cohérence avec le processus d’élaboration de la Loi d’Orientation sur l’autonomisation économique des femmes, qui vise à créer un cadre juridique et institutionnel favorable à la réduction des inégalités de genre, à la reconnaissance du travail de soins non rémunérés et au renforcement de la participation des femmes à la vie économique. Le forum qui nous réunit ce matin offre un cadre privilégié de dialogue, de partage d’expériences et de concertation entre l’État, la société civile, les partenaires techniques et financiers ».

