Soudan: le parti Oumma dénonce la répression via le système judiciaire par les autorités

Au Soudan, la Cour centrale d’Omdurman a condamné à mort, un membre du bureau politique du parti Oumma. Ce parti considère que la loi est utilisée comme « outil de répression » depuis le début de la guerre au Soudan en 2023. La décision est qualifiée de « dangereux précédent » et elle incarne, selon plusieurs responsables politiques et militants des droits de l’Homme, « l’instrumentalisation de la justice judiciaire à des fins politiques ». Cette nouvelle condamnation met la lumière sur la multiplication des cas de peine de mort ces derniers mois.

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Pour le Parti national Oumma, le jugement du membre de son bureau politique, Mohamed Deng, intervient dans le contexte de « campagnes d’arrestations et de procès absurdes » lancés par les autorités militaires « contre les dirigeants politiques et civils qui s’opposent à la guerre ». 

Il souligne que le procès manquait des règles de justice les plus élémentaires, notamment la garantie du droit de l’accusé à se défendre. L’accès aux soins médicaux et la communication avec sa famille et ses avocats ont été entravés. Il dénonce également un procès « politisé » et fondé sur de « fausses accusations ». Il mentionne le manque de transparence de la procédure, sur fond d’allégations de torture et d’intimidation.

Le parti appelle toutes les forces politiques et de la société civile ainsi que les organisations des droits de l’homme à prendre des mesures urgentes pour mettre fin à la « farce judiciaire ». Il a exigé l’annulation du jugement, et la libération immédiate du membre du parti ainsi que de toutes les autres personnes détenues arbitrairement.

Les organisations de défense des droits humains accusent le pouvoir d’utiliser le système judiciaire, pour mener des pratiques répressives contre les opposants politiques et les militants de la société civile. Des dizaines de peines de morts ont été prononcées durant les derniers mois, contre des personnes qui s’opposent à la guerre ou qui sont accusées d’espionnage pour les FSR. 

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