Soudan du Sud: reprise du procès de Riek Machar qui s’exprime pour la première fois, depuis fin mars

À Juba, capitale du Soudan du Sud, le procès de Riek Machar et des sept autres membres de son parti d’opposition — le SPLM-IO – a repris, vendredi 3 octobre. C’était la sixième audience de ce procès qui a débuté le 22 septembre dernier. Riek Machar, vice-président suspendu et inculpé de crimes en lien avec les attaques perpétrées par la milice de la White Army contre l’armée à Nasir, dans le Haut-Nil, en mars, s’est exprimé, pour la première fois, depuis son placement en résidence surveillée, fin mars.

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Avec notre correspondante à Juba, Juliette Miettaux

Comme à chaque jour d’audience, dans ce procès, un lourd dispositif sécuritaire a été déployé autour du Freedom Hall, à Juba, capitale du Soudan du Sud.

Quelque 500 personnes ont, malgré tout, assisté aux débats. La retransmission en direct à la télévision publique a en effet été interrompue, mercredi 1er octobre, alors que le procès commence à entrer dans le vif du sujet.

Les déclarations recueillies auprès des huit accusés par les enquêteurs à la suite de leur arrestation, en mars, ont été lues par un général de la police et hier, vendredi, c’était le tour de Riek Machar.

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L’accusé numéro 5 dans cette affaire ne s’était pas exprimé publiquement, depuis plus de six mois. Sa voix a résonné après la lecture de sa déposition, dans laquelle il détaille ses multiples efforts pour désamorcer la violence à Nasir, contrairement à ce dont il est accusé.

Le vice-président suspendu a précisé qu’il considère, depuis le début, ce comité d’enquête comme illégitime, car formé en-dehors des instances de l’accord de paix de 2018.

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« Je suis le Premier-vice-président et j’ai une immunité », a-t-il dit avoir déclaré aux enquêteurs. Une immunité que la Cour, dans sa décision de lundi 29 septembre, ne lui a pas non plus reconnue.

Le procès doit reprendre, lundi 6 octobre.

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