Sommet de la SADC à Madagascar: priorité au conflit en RDC et à l'intégration économique régionale

Le 45ᵉ Sommet des Chefs d’État et de gouvernement de la SADC, la Communauté de développement de l’Afrique australe, s’est conclu au soir du dimanche 17 août à Antananarivo, à Madagascar. Dans son communiqué final, la SADC s’est positionnée en faveur de la complémentarité des processus de médiation sur le conflit dans l’est de la RDC. Sur le renforcement de l’intégration économique, l’un des mots d’ordre de ce sommet, le communiqué s’en tient à des déclarations générales.
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Avec notre correspondant à Antananarivo, Guilhem Fabry
Cette présidence était une première pour Madagascar, vingt ans après son entrée dans la SADC, la Communauté de développement de l’Afrique australe. Face au président malgache, Andry Rajoelina, seule la moitié des seize États de la Communauté étaient représentés au plus haut niveau.
Le communiqué final de ce 45e sommet salue les efforts conjoints de médiation de l’Union africaine, de la SADC et de l’EAC sur le conflit dans l’est de la RDC. Ces deux dernières organisations ont désormais un groupe de facilitateurs commun. Il insiste aussi sur le besoin urgent de complémentarité de la médiation africaine avec l’accord de Washington, signé par Kinshasa et Kigali, et la déclaration de principe de Doha, signée par la RDC et le M23.
L’entourage du Président Tshisekedi, grand absent du sommet, estime que la SADC a encore un rôle diplomatique à jouer en appuyant ces deux processus. À noter que le Rwanda, soutien de l’AFC/M23, n’est pas mentionné dans le communiqué final.
L’intégration économique, autre dossier prioritaire
En matière d’intégration économique, l’un des mots d’ordre du sommet, les Chefs d’État se sont prononcés pour une accélération du projet de corridor économique Nord-Sud, un vaste plan d’aménagement de la route commerciale reliant Durban en Afrique du Sud à Kolwezi en RDC, qui pourrait créer jusqu’à 1 600 000 emplois. Mais aucun calendrier ni montant d’investissements n’ont encore été annoncés.
Aucun objectif chiffré n’a par ailleurs été avancé sur l’augmentation des échanges commerciaux à l’intérieur de la SADC ou sur l’harmonisation des tarifs douaniers entre pays membres.
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