Somalie: le scrutin local historique, au suffrage universel direct, s'est déroulé dans le calme

Les habitants du grand Mogadiscio ont voté ce 25 décembre pour leurs premières élections locales au suffrage universel direct depuis 56 ans. Le scrutin concernait la région de Banadir, où se trouve la capitale Mogadiscio, dans le sud-est du pays. À l’exception des votes organisés dans la région semi-autonome du Puntland et dans la région séparatiste du Somaliland, la Somalie a organisé pour la dernière fois des élections directes en 1969, juste avant l’arrivée au pouvoir de l’ancien dictateur Siad Barre. Les élections locales de ce jeudi étaient un test clé pour le gouvernement fédéral. Elles se sont déroulées dans le calme, malgré les critiques de l’opposition.

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Avec notre correspondante à NairobiAlbane Thirouard

En Somalie, dans la région de la capitale, de longues files d’attente se sont formées devant les bureaux de vote dès le matin de ce 25 décembre. Des électeurs ont exprimé auprès de l’AFP leur joie à l’idée d’accomplir leur devoir de citoyens. « Nous avons tourné une nouvelle page de notre histoire » s’est quant à lui félicité le président Hassan Sheikh Mohamud. 

Les bureaux ont fermé en sécurité dans la région de Banadir qui comprend la capitale Mogadiscio, selon la commission électorale. Un important dispositif était en place alors que le pays combat les islamistes shebabs. 10 000 membres des forces de l’ordre sont déployés, la circulation a été restreinte dans la capitale et l’aéroport fermé.

Pour Hassan Sheikh Mohamud, l’enjeu était de prouver que la Somalie peut organiser des élections directes, à l’approche des législatives et de la présidentielle de 2026. C’est sous son administration que le passage au suffrage direct a été voté l’année dernière. Mais la réforme fait l’objet de vives critiques. Les principaux partis d’opposition ont boycotté les élections locales et ont déjà rejeté les résultats, citant des inquiétudes sur la crédibilité du scrutin. 

L’opposition dénonce une réforme du suffrage direct « unilatérale », accuse le président de chercher à retarder les élections de 2026 et menace d’organiser un processus parallèle si aucun consensus n’est trouvé. Hassan Sheikh Mohamud s’est dit ouvert au dialogue lors de sa sortie de vote. 

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