Sénégal: Un film documentaire projeté à Dakar pour appeler au boycott d'Israël (organisateurs)

Dakar — Le film documentaire intitulé « Les enfants d’Arna », projeté vendredi à Dakar, se veut une sorte d’appel au boycott culturel et académique d’Israël pour le « génocide » qu’il est en train de perpétrer contre la population palestinienne, ont fait savoir les organisateurs de cette séance de projection cinématographique.
« Nous faisons des rencontres avec toutes les communautés pour insuffler le besoin de faire un boycott culturel et académique d’Israël, parce qu’aujourd’hui nous pensons qu’il ne suffit plus de se dire solidaires de la Palestine, il faut prendre des actions », a estimé, Tabara Korka Ndiaye, membre du collectif « African Artists Against Aparteid », qui a organisé cet évènement à Dakar.
La projection du film documentaire « Les enfants d’Arna » a été initiée par ce collectif en collaboration avec le centre Yennenga du cinéaste sénégalais Alain Gomis et l’artiste palestino-irlandais Samir Eskanda.
Dans un entretien avec l’APS, Tabara Korka Ndiaye a, au nom du collectif, soutenu que l’idée derrière la projection de ce film documentaire d’une heure 34 minutes entre dans le cadre des rencontres avec les artistes pour en vue de mener des campagnes de boycott contre Israël.
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« Le boycott est l’arme la plus puissante qu’on a aujourd’hui pour faire face au régime d’apartheid qu’est Israël », a-t-elle déclaré.
Réalisé en 2003 par le réalisateur israélien Juliano Mer-Khamis et le Néerlandais Danniel Danniel, « Les enfants d’Arna » parle d’une troupe théâtrale d’enfants dans le camp de réfugiés de Jenine, en Cisjordanie, qui, en grandissant se retrouvent à défendre le camp contre le siège de l’armée israélienne, a souligné Mme Ndiaye.
« C’est un film très important, réalisé dans les années 2000, où on peut voir comment les arts et la culture, à travers le théâtre, peuvent être des moyens permettant à personnes de s’exprimer pour éveiller les consciences, mais aussi pour que les enfants puissent s’exprimer eux-mêmes », a-t-elle ajouté.
Pour l’artiste palestino-irlandais Samir Eskanda, le but de la campagne pour le boycott est de pousser les décideurs à arrêter le génocide du peuple palestinien le plus vite que possible.
Cette campagne de boycott se fait notamment à travers la musique, le théâtre, le cinéma et tout ce qui est lié à la culture, a-t-il souligné.