Sénégal: Magal Touba 2025 – La célébration de la foi qui transcende les frontières

Le Sénégal est sur le point de célébrer le Grand Magal de Touba commémorant le départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, fondateur du mouridisme, vers le Gabon en 1895. Chaque année, des millions de fidèles se donnent rendez-vous vers la cité religieuse de Touba pour marquer leur attachement aux enseignements du Cheikh, dans une ambiance de ferveur religieuse, d’accueil et de solidarité. Des prières, des récitations de poésie sacrée, des conférences religieuses et des repas communautaires ne seront pas en reste.

Fixée par la commission religieuse mouride, l’édition de cette année aura lieu le mercredi 13 août, correspondant au 18 Safar 1447 dans le calendrier hégirien. Comme chaque année, ce grand rendez-vous de l’une des plus grandes confréries religieuses du pays engendre plusieurs aspects qui vont au-delà de l’aspect religieux. En effet, c’est le moment où l’économie nationale se voit en hausse, car tout ce qui est nécessaire à la bonne tenue de cet événement converge vers Touba.

Durant cette période, l’activité économique du pays se concentre dans la cité religieuse où environ cinq millions de pèlerins s’y retrouvent dans le but de rendre hommage à Cheikh Ahmadou Bamba, symbole de la résistance pacifique du Sénégal.

À cette occasion, les disciples du Cheikh communément appelés Mourides, se retrouvent, partageant des repas avec leurs invités venant de divers horizons. Car il faut noter que le Magal de Touba, mis à part sa dimension spirituelle, est un jour de solidarité, de partage et de grâce où les habitants de la cité accueillent bon nombre de personnes en vue de respecter l’appel du Cheikh.

« J’invite toute personne que mon bonheur personnel réjouirait à s’unir à moi dans la réjouissance d’Allah chaque fois que l’anniversaire de mon départ en exil le trouvera sur terre ». Tel était l’appel entendu par son fils Serigne Fallou Mbacké, 2eme khalife du Cheikh (1945-1968). Il fut le premier à appeler tous les fidèles à rallier Touba pour célébrer le Magal. Car bien avant cela, les fidèles mourides le célébraient là où ils se trouvaient.

Récemment, le Magal de Touba a été inscrit sur la liste nationale du patrimoine culturel immatériel, annoncé par le ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture du Sénégal. Il marque un tournant en attendant de passer à l’étape supérieure, celle d’accéder au Patrimoine mondial culturel immatériel de l’UNESCO.

Le Magal de Touba revêt une dimension internationale

Le grand Magal de Touba a une dimension internationale. Aujourd’hui, il est constaté que les musulmans du monde entier tendent à découvrir les œuvres du Cheikh qui sont universelles et applicables à tout le monde.

À Touba, de plus en plus de personnes originaires des États-Unis, d’Argentine, de France et d’autres pays s’intéressent aux écrits du Cheikh, allant même jusqu’à se convertir à l’islam. Cela souligne la portée internationale de cet événement et le caractère humanitaire qui se cache derrière.

Ce phénomène est mis en lumière par les disciples mourides de la diaspora qui forment des associations plus connues sous le nom de « dahiras » jouant un rôle central dans l’expansion des écrits du Cheikh. Aux États-Unis par exemple, le « Bamba Day » est célébré tous les 28 juillet à New York. C’est une célébration dédiée à Cheikh Ahmadou Bamba ravivant son héritage.

Pour rappel, les Journées Ahmadou Bamba ont commencé à New York depuis 1988 grâce aux contacts entre Cheikh Mourtada Mbacké, fils cadet du Cheikh et David Dinkins, maire de New York d’alors, ainsi que Charles Rangel, député représentant de New York. Grâce à eux, les Mourides ont pu obtenir les autorisations pour célébrer « The Ahmadou Bamba Days ».

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