Sénégal: Mabouba Diagne – 'La recapitalisation de la SONACOS engage la souveraineté alimentaire du pays'

Dakar — La recapitalisation de la (SONACOS) engage la souveraineté alimentaire du Sénégal et conditionne la compétitivité de l’agriculture du pays, a déclaré, vendredi, à Dakar, le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, Mabouba Diagne.

La recapitalisation de la Société nationale de commercialisation des oléagineux du Sénégal « n’est donc pas une simple question comptable, elle engage la souveraineté alimentaire, la compétitivité de notre agriculture et la préservation du tissu socio-économique rural », a-t-il dit.

Il intervenait au cours d’un conseil interministériel sur la relance de la SONACOS considérée comme un fleuron de l’agroalimentaire au Sénégal mais qui traverse une crise financière depuis quelques années.

Le Premier ministre, Ousmane Sonko a présidé la clôture de cette rencontre dont les travaux étaient dirigés par le secrétaire général du gouvernement, Boubacar Kamara.

Le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, a pris part à cette rencontre, de même que le directeur général de la SONACOS, Ndane Diagne et le directeur général de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), Fadilou Keita.

Les institutions bancaires partenaires ont également participé à ce conseil interministériel portant sur une question d’une « portée stratégique » pour le pays.

Depuis sa création en 1975, la SONACOS occupe une place centrale dans l’économie sénégalaise, en ce sens qu’elle « façonne le destin de milliers de familles rurales, irrigue le tissu industriel national et joue un rôle déterminant dans la stabilité sociale de nombreuses régions », a souligné Mabouba Diagne.

« La SONACOS n’est pas simplement une entreprise. C’est un pilier du monde rural, un levier d’inclusion économique, un acteur majeur dans la valorisation de nos cultures d’arachide et autres oléagineux », a insisté le ministre de l’Agriculture.

Selon lui, « la bonne santé » de la SONACOS impacte sur la survie et la prospérité de centaines de milliers de producteurs, de travailleurs, d’entrepreneurs et de familles à travers le pays.

La mutation de la SONACOS est une nécessité malgré « un contexte international volatile, marqué par la fluctuation des prix, l’évolution technologique rapide, les enjeux climatiques et la concurrence accrue sur les marchés des produits oléagineux ».

Elle doit apporter des réponses aux « difficultés structurelles persistantes » et aux « déficiences opérationnelles » de l’entreprise, confrontée en même temps à l’ampleur de sa dette et à la vétusté de ses outils de production, sans compter le manque d’innovation et la faiblesse de la gouvernance.

Malgré ces « goulots d’étranglement », des opportunités se dessinent pour la SONACOS en termes de perspectives, a assuré le ministre, évoquant « une toute nouvelle orientation politique, la demande croissante en produits transformés, l’ouverture de nouveaux marchés, l’émergence de technologies vertes, l’engagement de partenaires techniques et financiers ».

Mabouba Diagne considère que le chantier de la relance engagé par les pouvoirs publics vise à redonner à la SONACOS les moyens de remplir pleinement ses missions de service public et de développement.

Il en est de même pour la modernisation de ses outils de production, l’intégration des innovations et l’amélioration de la productivité, a ajouté Mabouba Diagne, en soulignant la nécessité d’assainir la situation financière de l’entreprise et de renforcer sa gouvernance.

Cela devrait conduire à stimuler la filière arachidière, à valoriser l’ensemble de la chaîne de valeur et à favoriser la création d’emplois durables, a-t-il laissé entendre.

Le redressement va permettre aussi d’accroître la contribution de la SONACOS à la sécurité alimentaire, à l’autosuffisance nationale en huiles, tourteaux et dérivés.

Il va aussi contribuer à renforcer la place du Sénégal sur les marchés régionaux et internationaux, selon le ministre de l’Agriculture.

« Il s’agit de bâtir, ensemble, une vision partagée et un mécanisme de soutien durable à la SONACOS, au service du monde rural et de la nation entière », a-t-il conclu.

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