Sénégal: Journée nationale de l'arbre – Le manguier et le baobab à l'honneur pour promouvoir l'écologie et la sécurité alimentaire

Dakar — Le manguier et le baobab connus respectivement sous les noms scientifiques de Mangifera indica L. et Adansonia digitata L., ont été choisis comme arbres parrains de la 42e édition de la Journée nationale de l’Arbre, en raison de leur importance écologique, culturelle et alimentaire, indique une note de la Direction des eaux et forêts, chasses et conservation des sols (DEFCCS) transmise à l’APS.

Le manguier, arbre tropical de la famille des Anacardiacées originaire d’Asie méridionale, est largement cultivé au Sénégal pour ses fruits. Il peut atteindre entre 10 et 25 mètres de hauteur, avec un houppier de 20 mètres de diamètre. Son écorce est gris-brun foncé à noire, tandis que ses feuilles persistantes, oblongues et pointues, mesurent entre 15 à 35 cm de long.

Selon la DEFCCS, la mangue est principalement produite en Casamance dans le Sud du pays, dans les Niayes, au Centre et, dans une moindre mesure, sur la Petite Côte, entre avril et septembre.

En 2015, la superficie des plantations était estimée à 12 000 hectares en Casamance contre 8 000 hectares dans les Niayes et 3 000 hectares dans le Centre, soit un total de 23 000 hectares, renseigne la Direction de la protection des végétaux.

La filière mangue, très dynamique, a connu une croissance remarquable ces cinq dernières années. La production est ainsi passée de 8 000 tonnes à 24 000 tonnes en 2019, générant une recette d’exportation de 18 milliards de francs CFA, selon l’ASEPEX, l’Agence sénégalaise de la promotion des exportations.

Sur le plan nutritionnel, la mangue est riche en antioxydants, facilite la digestion et contribue à la santé de la peau et des cheveux. Elle contient également des vitamines A et C, utiles à la santé cardiaque.

Le baobab, un arbre emblématique dans culture et la pharmacopée traditionnelle africaines

Le baobab, emblème national du Sénégal et espèce typique de l’Afrique, appartient à la famille des Bombacacées. Cet arbre majestueux peut atteindre jusqu’à 30 mètres de hauteur, avec un tronc impressionnant de 4 à 5 mètres de diamètre, capable de stocker une grande quantité d’eau, lui permettant de résister aux périodes de sécheresse.

Sa propagation dépend essentiellement des animaux, notamment les oiseaux, qui disséminent ses graines, explique la DEFCCS.

Le baobab joue un rôle essentiel dans l’alimentation et la médecine traditionnelle. Ses feuilles, fruits et graines sont riches en nutriments. La pulpe du fruit, consommée fraîche ou séchée (pain de singe), est utilisée pour préparer des boissons riches en vitamines B1 et C.

Les feuilles séchées, réduites en poudre appelée communément « laalo », sont une source importante de calcium et de fer, et sont souvent incorporées dans les sauces ou mélangées aux céréales, notamment pour préparer le couscous de mil. Cette poudre est également utilisée dans l’alimentation animale et dans la prévention et le traitement de certaines infections.

Le fruit du baobab contient du potassium, essentiel pour la santé cardiovasculaire. Son huile, extraite des graines, est utilisée en cuisine et en cosmétique, tandis que son écorce fournit des fibres solides pour fabriquer des cordes.

Toutes les parties du baobab – racines, écorce, feuilles, pulpe, graines – sont exploitées à des fins thérapeutiques, nutritionnelles et culturelles dans la pharmacopée traditionnelle africaine, conclut la DEFCCS.

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