Sénégal: Aquaculture – Une actrice appelle à travailler à l''acceptabilité' des produits locaux auprès du consommateur sénégalais

Thiès — La présidente de l’Association nationale des acteurs de la filière aquacole du Sénégal, Kadidiatou Sarr, a insisté, mercredi, à Thiès, sur la nécessité d’œuvrer à l’acceptabilité et à la compétitivité des produits aquacoles locaux auprès des consommateurs sénégalais.
« Nous avons besoin aujourd’hui de travailler sur le consommateur sénégalais, pour l’acceptabilité et la compétitivité des produits aquacoles », a dit la présidente de l’ANA.
« Nous avons encore un problème par rapport à l’acceptabilité des produits aquacoles au niveau local, alors que la majorité des produits halieutiques que l’on trouve actuellement sur le marché viennent de la production aquacole étrangère qui est importée », a ajouté Khadidiatou Sarr Seck.
La présidente de l’Association nationale des acteurs de la filière aquacole du Sénégal participait à un atelier de partage et de consolidation des projets d’actes règlementaires, en application du Code de l’aquaculture.
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Selon Mme Seck, les produits aquacoles locaux ne sont pas compétitifs par rapport aux produits importés. « Donc, il y a un travail à faire autour de cet écosystème », a-t-elle insisté.
« Nous pensons qu’avec les partenaires et l’institutionnel, nous allons y arriver, parce que nous commençons à sentir quand même un certain intérêt des populations – aussi minime soit-il – pour les productions aquacoles locales », s’est-elle réjouie.
Pour Mme Seck, « l’une des premières difficultés [rencontrées par les aquaculteurs] était le manque de régulation du secteur, que le code est en train de prendre en charge, d’où [l’organisation de] cette rencontre ».
Elle a ajouté que les autres contraintes, sont concentrées au niveau de la production et des infrastructures.
Concernant la pisciculture, le problème a trait à la disponibilité des intrants, d’alevins de qualité , de géniteurs de qualité et surtout de l’aliment, dont l’insuffisance constitue les « goulots d’étranglement du secteur ».
Toutefois, elle reconnait que l’ANA mène des actions, accompagnée en cela par ses partenaires dont Enabel, qui selon elle, prend part à cet atelier pour contribuer à la mise en place d’outils pour la réduction des contraintes, le développement du secteur et surtout pour sa compétitivité.
La présidente de l’Association nationale des acteurs de la filière aquacole du Sénégal, appelle les autorités à prendre des mesures incitatives, à l’image de celles appliquées au secteur agricole, afin de le rendre plus compétitif.
« Nous manquons de mesures incitatives en tant qu’acteurs privés, avec des taxes dans notre cycle de production qui font que justement nos produits ne sont pas compétitifs », s’est plaint Khadidiatou Sarr.
Elle a évoqué, à titre de comparaison, l’existence dans le secteur de l’agriculture, de mesures incitatives concernant la subvention des intrants, certaines exonérations, et la mise en place de fonds dédiés, qui permettent aux agriculteurs d’être compétitifs.
« Au niveau du secteur aquacole, c’est ce qui nous manque, nous avons besoin d’accompagnement, pour la modernisation de nos infrastructures, si nous voulons être compétitifs, parce que les produits qui entrent sur le marché national viennent de pays où le niveau de développement de l’aquaculture est assez élevé », a plaidé la responsable.



