Thiès — Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Serigne Guèye Diop, et son collègue des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, Yankhoba Diémé, en visite à l’usine de montage de voitures Seniran-Auto à Thiès, jeudi, ont exprimé leur ambition de relancer cette unité, en stimulant la demande intérieure.
» Quand nous parlons de souveraineté nationale, cela veut dire que nous devons produire nos propres véhicules, nos propres habits, en matière d’industrie », a indiqué le ministre de l’Industrie et du Commerce, Serigne Guèye Diop.
Selon lui, la politique du gouvernement consiste à réindustrialiser le pays à travers trois axes : l’industrie agroalimentaire, l’industrie extractive et celle manufacturière, incluant la production automobile.
« Et là, nous sommes en plein secteur, c’est tout ce qui touche à l’automobile, à la pharmacie (mais également) à l’électroménager, à l’électronique », a-t-il-expliqué.
Selon le ministre de l’Industrie, la visite de Seniran-Auto visait à comprendre d’abord pourquoi l’usine se limite à « 15 %, à 20 % de production sur une capacité de 10.000 véhicules par an ».
« Comment comprendre qu’on importe 50.000 à 100.000 véhicules usagés chaque année, [alors que nous avons] des industries qui produisent des véhicules neufs ? », s’est interrogé le ministre.
Il a souligné l’urgence de protéger notre industrie nationale. « C’est ça la politique de souveraineté, c’est pourquoi nous sommes là aujourd’hui pour voir comment relancer cette industrie, par la demande intérieure », qui existe déjà, a indiqué Serigne Guèye Diop.
« Nous avons besoin de taxis, de tracteurs », a-t-il souligné, disant espérer que ce projet de relance permettrait à l’usine sénégalo-iranienne de « passer à 30 % de sa capacité ».
Le ministre a renseigné que le but de la visite était de préparer les dirigeants de l’usine à « aller à la conquête du marché sous-régional ».
« Nous sommes là aussi, pour les conseiller et voir comment ils peuvent se préparer à investir le marché de l’UEMOA qui fait plus de 85 millions d’habitants ou le marché de la zone CEDEAO, avec plus de 400 millions d’habitants », a-t-il-dit.
Le ministre en charge des Transports terrestres, Yankhoba Diémé, a souligné, à son tour, les besoins du secteur du transport en commun en véhicules, mais également les dispositifs de visite technique qui ne prennent pas en compte les véhicules à gaz.
« Dans le cadre du transport terrestre, nous avons un contrat avec Seniran », a dit le ministre, non sans engager ses services à travailler à « revoir la commande initiale qui était de 2.000 taxis ».
Pour lui, les principes de visite technique qui doivent désormais prendre en compte les véhicules à gaz, doivent être adaptés.
Ce type de visite technique reste inexistant, alors que les véhicules à gaz circulent, a-t-il dit, relevant que le pays dispose d’une usine de production de véhicules à gaz.