Ce vendredi 1ᵉʳ août 2025, la présentation officielle du Plan de redressement économique et social du Sénégal, intitulé “Jubbanti Koom”, a eu lieu. Cette cérémonie a été présidée par Son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Faye, président de la République, avec la participation de son Premier ministre, Monsieur Ousmane Sonko.
Ce programme structurant vise à corriger les déséquilibres macroéconomiques et à impulser une nouvelle dynamique de croissance inclusive et durable. Il constitue une feuille de route stratégique pour lever les contraintes économiques majeures, en mettant un accent particulier sur la rigueur budgétaire, la rationalisation des dépenses publiques et la mobilisation efficiente des ressources.
Déployé par le Premier ministre sénégalais M. Ousmane Sonko, il a déclaré que « pour opérer le redressement économique national, il faut miser sur les ressources internes ». Pour faire face aux défis actuels, le ministre a fait savoir que la Vision Sénégal 2050 propose une transformation systémique majeure, qui « consistera à mettre le secteur privé et les citoyens au-devant… Cette nouvelle approche vise à s’éloigner d’un modèle de développement centré sur l’endettement de l’État ».
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Il poursuit en indiquant que l’État s’orientera ainsi vers le financement et la délégation de services publics via des concessions et autres partenariats, tout en appuyant les « champions » nationaux par le biais de Partenariats Public-Privé (PPP).
Il convient de souligner que ce plan résulte d’une planification prospective lancée sous l’initiative du président Bassirou Diomaye Faye. Ce dernier s’inscrit dans le cadre de la « Vision 2050 » et se décline en trois phases.
La première, couvrant la période de 2025 à 2029, vise à redresser et stabiliser l’économie, à assainir la gouvernance et à restaurer la confiance des citoyens. La seconde phase, de 2029 à 2034, se concentre sur l’impulsion et la relance des secteurs stratégiques à travers des réformes, l’industrialisation et l’innovation.
Enfin, la troisième phase, s’étendant de 2034 à 2050, est intitulée « accélération du développement durable » et repose sur le capital humain, la souveraineté économique et l’intégration mondiale.
Il est important de noter que l’accent sera mis sur la nécessité d’un contenu local fort pour générer des opportunités concrètes pour l’économie du Sénégal.
Le Premier ministre a notamment souligné l’effet de levier budgétaire que cette approche peut générer, indiquant qu’un franc CFA de ressources publiques dépensées dans le cadre de concessions peut potentiellement doubler la contribution publique dans les secteurs sociaux (éducation, santé, infrastructures de base) et la multiplier par quatre dans les secteurs marchands, grâce aux paiements des usagers.
Par ailleurs, la territorialisation des politiques publiques est un pilier fondamental de cette vision avec l’intégration de cette doctrine dans les 25 lettres de politique sectorielle, afin de rapprocher les décisions des citoyens.
L’objectif est clair selon le gouvernement Sonko : « Utiliser l’instrument budgétaire non plus simplement sous le leadership de l’État par l’endettement, mais comme un instrument d’effet de levier au service du secteur privé, des collectivités locales et des citoyens, afin d’accélérer la croissance et la productivité. »
Il faut dire que pour le PM, sur ses mots de fin a indiqué que si nous croyons en nous, nous pouvons le faire, les priorités sociales sont là, ce plan n’est pas un plan d’austérité, un plan d’austérité vise à comprimer les dépenses, limiter les offres en biens et services, impliquant les services sociaux pour rétablir des équilibres.
Pour la question de l’administration, le PM précise que la question de la corruption est un noyau qui effrite les finances publiques. Par conséquent, un travail de fond se fait afin de le mettre en lumière. Toutefois, indique-t-il, il y a des fonctionnaires qui sont d’une loyauté sans précédent. L’administration a besoin des moyens pour faire des résultats.
« Le pays n’appartient pas aux politiques, ni aux tenants de pouvoir, mais il appartient à tous. Il faut juste qu’on s’entende sur les règles de collaborations et de travail et que les rôles soient bien compris de part et d’autre », a-t-il conclu lors de son allocution.