Pour des « raisons de sécurité », les autorités du département de Bakel, dans l’est du Sénégal, ont instauré un couvre-feu d’un mois interdisant la circulation des deux-roues entre minuit et six heures du matin. Une décision inédite dans cette zone frontalière avec le Mali, récemment marquée par des attaques jihadistes.
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Avec notre correspondant à Dakar, Gwendal Lavina
Depuis jeudi 24 juillet, les conducteurs de motocyclettes et cyclomoteurs n’ont plus le droit de circuler entre minuit et six heures du matin dans tout le département de Bakel, situé à l’est du Sénégal, à la frontière malienne. La mesure, prise par arrêté préfectoral, court jusqu’au 24 août.
Le préfet invoque des « raisons de sécurité » pour justifier ce couvre-feu nocturne. Seuls les personnels de santé et des forces de défense et de sécurité sont exemptés de cette interdiction.
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Attaques à la frontière
Sollicitées, les autorités locales n’ont pas souhaité fournir davantage de précisions. Mais c’est la première fois qu’une telle décision est prise dans le département depuis les attaques du 1er juillet dernier, menées côté malien de leur frontière commune.
Ce jour-là, plusieurs localités de l’ouest du Mali, dont Diboli — située à moins de 500 mètres de la ville sénégalaise de Kidira — ont été la cible d’attaques menées par les jihadistes du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), affilié à al-Qaïda.
Suite à ces attaques, le secrétaire général du principal syndicat des transporteurs routiers du Sénégal avait appelé ses membres à ne plus se rendre au Mali voisin, par crainte de violences.
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