Sénégal: dix morts dans l’éboulement de sites d’orpaillage clandestin dans la région de Kédougou

Au Sénégal, dix personnes ont perdu la vie entre vendredi 12 décembre et mercredi 17 décembre au soir dans l’éboulement de deux sites d’orpaillage clandestin dans la région de Kédougou, au sud-est du pays. Ces drames surviennent alors que les autorités sénégalaises affichent leur volonté de mettre fin à ces pratiques en multipliant les contrôles et les fermetures de sites jugés « dangereux ». 

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Avec notre correspondant à Dakar, Birahim Touré

Toutes les victimes sont de nationalité malienne, à l’exception d’un ressortissant burkinabè, a confirmé Lamine Cissokho, président des « Tomboulmas », le terme utilisé à Kédougou, dans le sud-est du Sénégal, pour désigner les orpailleurs artisanaux.

Les chercheurs d’or avaient investi de nuit des sites interdits à l’exploitation ou fermés par les autorités. Un premier éboulement est survenu vendredi soir à Khossanto, faisant trois morts. Un second accident s’est produit dans la nuit de mercredi à Kharakhéna, un village aurifère de la commune de Bembou : sept personnes ont trouvé la mort. L’un des deux blessés graves a succombé jeudi à l’hôpital.

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Une activité illégale toujours active

L’activité illicite d’orpaillage continue de prospérer même si elle est combattue très régulièrement par les autorités dans la zone aurifère de Kédougou. La gendarmerie sénégalaise a récemment mené une vaste opération de sécurisation et de lutte contre l’exploitation illégale des ressources minières dans la commune de Bembou. Lors de cette intervention, menée du 8 au 13 décembre, quatorze sites d’orpaillage clandestins ont été démantelés et une importante quantité de produits et de matériel d’exploitation minière a été saisie, selon l’Agence de presse sénégalaise.

Déjà en octobre 2024, le président de la République Bassirou Diomaye Faye avait signé un décret interdisant, jusqu’en juin 2027, toute activité d’orpaillage à moins de 500 mètres de la Falémé, un affluent du fleuve Sénégal traversant le sud-est du pays. Le chef de l’État avait alors annoncé la mobilisation des forces de sécurité et des autorités locales afin de faire respecter cette décision.

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