Rugby: nouveau choc entre la France et l’Afrique du Sud

Deux ans après le cauchemar en quart de finale du Mondial 2023 (29-28), le XV de France retrouve les Springboks samedi 8 novembre au Stade de France. Et face aux doubles champions du monde en titre, « le défi sera immense » selon le sélectionneur tricolore Fabien Galthié.

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S’agit-il d’une revanche ? Vraiment pas à en croire les propos du sélectionneur Fabien Galthié. « Le passé nourrit, mais nous sommes tournés vers le futur », a-t-il assuré, préférant se projeter sur «  les 20 matches à jouer » par le XV de France d’ici le Mondial 2027 en Australie. À commencer par cet Everest, face à « peut-être la meilleure équipe qui ait jamais existé ». Pour battre les Boks, il faudra être plus agressif qu’eux pendant quatre-vingt dix minutes. 

Sans parler de revanche, cette désillusion reste encore dans les esprits. Romain Ntamack, blessé et absent lors de cette confrontation, qui sera sur la pelouse au Stade de France, reconnaît que « le traumatisme a été au-delà des 23 » joueurs sur la feuille de match ce jour-là.

Quinze des 30 acteurs ayant débuté le quart de finale du 15 octobre 2023 seront présents au coup d’envoi : neuf chez les Springboks, six dans les rangs d’une équipe de France davantage touchée par les blessures. Et si Siya Kolisi, le leader springbok, sera bien sur la pelouse, pour sa 100e sélection, il ne retrouvera pas Antoine Dupont, le maestro du rugby français, écarté des terrains depuis sa rupture des ligaments croisés du genou droit en mars.

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Contrôler l’imprévisible Sacha Feinberg-Mngomezulu, le nouvel ouvreur springbok

Romain Ntamack, le titulaire habituel à l’ouverture, sera aligné avec Nolann Le Garrec à la mêlée. Une charnière inédite chez les Bleus, la 15e de l’ère Galthié. Quant aux lignes arrières, elles auront fière allure, avec le métronome Thomas Ramos à l’arrière, meilleur marqueur de l’histoire des Bleus depuis le dernier Tournoi des six nations, et les fusées Louis Bielle-Biarrey et Damian Penaud aux ailes, le second pouvant devenir seul meilleur marqueur d’essais du rugby tricolore devant le mythe Serge Blanco s’il aplatit pour la 39e fois dans l’en-but adverse. Le tout sous la conduite du patron Gaël Fickou (97e sélection), reconduit comme capitaine, comme lors de la tournée d’été en Nouvelle-Zélande.

Pour gagner face aux Sud-Africains, les Bleus devront contrôler l’imprévisible Sacha Feinberg-Mngomezulu, le nouvel ouvreur springbok, résister aux chandelles sud-africaines qui leur avaient coûté deux essais en 2023, et éviter cette fois de se faire contrer une transformation par Cheslin Kolbe… Mais il faudra d’abord résister au puissant pack springbok.

Les Boks à l’aise au Stade de France

Et ce sont deux vrais bleus qui vont se coltiner le gros du boulot, au cœur de la mêlée, avec deux petites sélections chacun au compteur: Baptiste Erdocio comme pilier gauche et Régis Montagne à droite. Régis « Mountain » comme l’a (ironiquement ?) rebaptisé Rassie Erasmus, publiant la composition du XV de France 40 minutes avant Galthié.

Les Boks, à leur aise au Stade de France avec dix victoires en 13 matches, n’ont perdu qu’une fois contre le XV de France depuis 15 ans, 30-26 en novembre 2022. C’était au Stade Vélodrome, à Marseille. La précédente victoire française contre eux remonte à 2009, à Toulouse.

Centième sélection pour Siya Kolisi

Le capitaine sud-africain et double champion du monde Siya Kolisi va connaître sa centième sélection avec les Springboks samedi contre la France. Le troisième ligne de 34 ans a fait ses débuts internationaux en 2013 et a soulevé deux fois le trophée Webb Ellis en 2019 et 2023. Il sera aligné en numéro 6, la même position que lors du quart de finale contre la France en 2023, remporté par son équipe (29-28). Au total, le sélectionneur sud-africain Rassie Erasmus a reconduit neuf joueurs sur son XV de départ par rapport au quart de finale, principalement sur sa ligne arrière où seul Sacha Feinberg-Mngomezulu a pris la place de Manie Libbok.

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