RDC: l'opposant Seth Kikuni brièvement arrêté à son retour d'une réunion organisée par Joseph Kabila au Kenya

Interpellé dans la matinée du samedi 18 octobre à l’aéroport de Kinshasa-Ndjili, le président du parti Piste pour l’émergence a été remis en liberté quelques heures plus tard. Seth Kikuni revenait de Nairobi où il a participé cette semaine à la réunion de lancement d’une plateforme de l’opposition initiée par l’ancien président Joseph Kabila, récemment condamné à mort en RDC.

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Avec notre correspondant à Kinshasa, Pascal Mulegwa

Après avoir passé une demi-journée en détention, l’opposant congolais Seth Kikuni a été libéré dans la soirée de ce samedi 18 octobre. Ancien candidat à la présidentielle et président du parti Piste pour l’émergence, ce dernier avait été interpellé en fin de matinée dès sa descente d’avion à l’aéroport de Kinshasa-Ndjili par des agents de la Direction générale de migration (DGM), de la Détection militaire des activités anti-patrie (Demiap, le renseignement militaire, NDLR) et de l’Agence nationale de renseignements (ANR).

Seth Kikuni rentrait de Nairobi, au Kenya, où il a pris part, en milieu de semaine, au lancement de la plateforme d’opposition Sauvons la RDC initiée par l’ancien président Joseph Kabila, récemment condamné à mort par la justice militaire de RDC pour trahison et crimes contre la paix.

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« Son passeport a été confisqué par la DGM. Il a ensuite été appréhendé de manière brutale, cagoulé et menotté par les agents de l’ANR et de la Demiap, puis conduit vers une destination inconnue. Or, l’ANR est sous l’autorité du président de la République, ce qui veut dire que l’arrestation arbitraire du président Seth Kikuni a été ordonnée par M. Félix Tshisekedi », a réagi son chef de cabinet, Chadrack Muikulu, qui dénonce une arrestation violente. Quant à son parti, Piste pour l’émergence, il dénonce un « acte d’intimidation », une prise d’otage politique et une nouvelle dérive du pouvoir de Félix Tshisekedi qui considère le conclave de Nairobi comme une messe noire.

Sauvons la RDC demande à la communauté internationale de faire pression sur Kinshasa

Il y a deux jours dans la capitale kényane, un autre membre du mouvement Sauvons la RDC, Franklin Tshiamala, confiait déjà, lui aussi, ses craintes d’être arrêté à son retour. « Je suis arrivé un peu plus tard que prévu. J’ai évité de prendre les bus VIP destinés aux gens qui voyagent en business et je me suis rendu au poste de la DGM où je me suis soumis aux formalités de débarquement. J’ai alors été conduit vers le chef de poste qui m’a entendu sur les raisons de mon voyage puis qui m’a libéré et je suis rentré chez moi, dans l’attente d’être probablement arrêté mon tour », confie-t-il aujourd’hui à la suite de son arrivée en RDC.

La plateforme Sauvons la RDC demande pour sa part à la communauté internationale de faire pression sur les autorités de Kinshasa pour qu’elles cessent d’harceler l’opposition et la société civile congolaises.

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