RDC: la question du retour des réfugiés au coeur des discussions de paix avec l'AFC/M23 et le Rwanda

C’est l’un des sept points de la déclaration de principe publiée le 19 juillet et censée ouvrir la voie à un accord de paix entre le gouvernement congolais et l’AFC/M23. Les deux parties s’engagent à faciliter le retour sûr, volontaire et digne des réfugiés et des personnes déplacées vers leurs zones ou pays d’origine. Combien sont-ils de part et d’autre de la frontière entre la RDC et le Rwanda ?Où en est-on avec cette opération ?

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C’est l’un des points qu’on retrouve à la fois dans les discussions de Doha entre Kinshasa et l’AFC/M23, et dans celles de Washington entre la RDC et le Rwanda. Mais c’est aussi l’un des sujets les plus sensibles. Le retour des réfugiés congolais fait partie des revendications historiques du M23, déjà présentes dans l’accord de paix signé en 2009 entre Kinshasa et le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), l’ancêtre du mouvement actuel.

Il faut d’abord régler la question des chiffres. Selon les dernières estimations, le Rwanda accueille près de 137 000 réfugiés, principalement en provenance de la RDC et du Burundi. D’après le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés, le HCR, environ 80 000 Congolais vivraient aujourd’hui au Rwanda. Mais pour Kinshasa, le problème reste l’identification : les autorités congolaises affirment ne pas connaître avec précision ni le nombre, ni l’identité de ces réfugiés.

Les conditions ne sont pas réunies

Le comité d’accueil chargé de préparer les retours n’a, par ailleurs, pas encore été mis en place et on ne peut pas, non plus, rapatrier des réfugiés dans une zone encore en conflit, souligne le gouvernement congolais. Ce dossier pourrait donc figurer parmi les points de blocage dans les négociations.

Kinshasa insiste : le retour des réfugiés dans les zones aujourd’hui sous administration du M23 ne pourra avoir lieu qu’après le cessez-le-feu, la restauration de l’autorité de l’État et la vérification de la nationalité des candidats au retour.

Autrement dit, cette question est loin d’être close. Elle pose aussi d’autres défis : quand ces réfugiés rentreront-ils ? Et où seront-ils installés ? Des questions qui montrent, selon plusieurs experts, qu’il ne suffit pas de régler le volet sécuritaire, il faut un accord global, incluant aussi les aspects sociaux, fonciers et économiques.

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