RDC: la pétition contre Vital Kamerhe examinée ce mercredi par l’Assemblée nationale

Ce mercredi, Vital Kamerhe pourrait perdre sa place au perchoir. Lundi, des députés ont déposé une pétition pour demander le départ de plusieurs membres du bureau de l’Assemblée, dont le président Vital Kamerhe, allié historique du chef de l’État. Elle a obtenu 262 signatures, soit plus que la majorité qui est à 250. La plénière est donc convoquée ce mercredi pour examiner le document.
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Avec notre correspondante à Kinshasa, Paulina Zidi
À Kinshasa, la rentrée parlementaire a été tendue notamment du côté de l’Assemblée nationale. Lundi, des députés ont obtenu une majorité de signatures de député pour leur pétition demandant le départ de plusieurs membres du bureau de l’Assemblée nationale du pays. Parmi eux figure Vital Kamerhe, proche du chef de l’État et actuel président de l’Assemblée.
Les revendications de ce texte portent sur des questions internes au fonctionnement de l’Assemblée nationale. Selon nos informations, certains des problèmes seraient en passe d’être résolus, ce qui n’a pas pour autant arrêté la fronde.
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« Les revendications ne sont qu’une façade, il y a un enjeu politique derrière », croit savoir un observateur proche du régime. Pour un autre analyste, Vital Kamerhe paye son non-positionnement l’année dernière lors du débat autour de la modification de la Constitution : « Il est perçu comme de moins en moins aligné sur le pouvoir », explique cette même source avant d’ajouter : « reste à savoir qui est le commanditaire de la manœuvre ».
Cette pétition est portée par le député Crispin Mbindule, un ancien de l’UNC, le parti de Vital Kamerhe, qui a rejoint les rangs de l’UDPS, la formation de Félix Tshisekedi. Pour autant, du côté du parti au pouvoir, on assure ne pas être concernés par ces agitations. Cette pétition est même « inopportune » pour Christian Lumu, vice-président des jeunes du parti qui assure « qu’aucun mot d’ordre n’a été donné à ses élus ».
Du côté de la présidence, on ne commente pas. Selon plusieurs médias, Félix Tshisekedi aurait tout de même reçu dimanche Vital Kamerhe. Depuis, pas de déclaration. Questionné, un proche affirme : « Ça ne vient pas de chez nous ».
À l’Assemblée nationale, les excuses de Vital Kamerhe n’auront en tous les cas pas permis d’inverser la tendance. « Désormais, on se repose sur la plénière », confie un député de l’UNC.
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