RDC: Kinshasa envoie une délégation aux États-Unis pour accélérer l'accord avec Washington

La République démocratique du Congo veut accélérer sur l’accord en discussion avec les États-Unis. C’est l’une des priorités que s’était fixé le président congolais lors de son séjour à New York, en marge de la 80ᵉ Assemblée générale des Nations unies. Félix Tshisekedi a multiplié les rencontres, notamment avec Massad Boulos, conseiller Afrique de la Maison Blanche. Jusqu’ici, les contours miniers de cet accord sont connus, mais Kinshasa veut désormais avancer aussi sur le volet sécuritaire. Selon nos informations, une délégation a même été dépêchée spécialement depuis Kinshasa pour faire progresser cet aspect de l’accord.
Publié le :
2 min Temps de lecture
Au total, neuf personnes sont concernées par cette mission. Parmi elles, des experts en sécurité et quelques officiers, dont des spécialistes du renseignement militaire. Ils vont rejoindre aux États-Unis le général Patrick Sasa Nzita. Selon nos informations, leur mission de dix jours, à New York et à Washington, a un seul objectif : discuter avec la partie américaine des aspects sécuritaires de l’accord attendu entre la RDC et les États-Unis.
La nouvelle doctrine prend en compte les lois américaines qui classent la sécurisation des chaînes d’approvisionnement en minerais critiques comme une priorité nationale, liée à la sécurité. Et aujourd’hui, Kinshasa veut que ce deal en négociation dépasse le simple cadre commercial. Un membre de la délégation explique à RFI que l’idée est de s’inspirer d’accords déjà signés par les États-Unis avec le Koweït ou l’Arabie Saoudite, qui lient économie et défense.
La doctrine est simple : puisque l’accès aux minerais critiques sécurise les États-Unis, l’accord en négociation doit aussi sécuriser la RDC. Les Américains pourraient alors, espère la partie congolaise, apporter un appui sécuritaire, sans remplacer l’armée congolaise. Cet appui pourrait concerner l’organisation, l’équipement, ou encore la modernisation du système défensif. Mais à ce stade, il ne s’agit encore que d’échanges.
À écouter aussiÉtats-Unis en RDC: «L’important, c’est que l’assistance américaine ne s’arrête pas»



