RDC: disparition de Honneur David Safari, journaliste de «La Prunelle RDC» à Bukavu

En République démocratique du Congo, vive inquiétude sur le sort d’un journaliste de Bukavu, au Sud-Kivu. Honneur David Safari – rédacteur en chef du média La Prunelle RDC – est porté disparu depuis dimanche 28 décembre. Sa famille craint qu’il n’ait été enlevé. 

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Dans l’est de la République démocratique du Congo, l’inquiétude grandit sur le sort d’un journaliste de Bukavu. Honneur David Safari – rédacteur en chef du média La Prunelle – est porté disparu depuis le 28 décembre. Sa famille craint qu’il n’ait été enlevé. 

Récemment son média racontait comment les journalistes locaux exercent leur métier sous une pression constante, confrontés à l’intimidation et l’insécurité, dans un contexte de guerre et d’occupation de la ville par le mouvement AFC/M23.

Dans son dernier message envoyé à son épouse dimanche vers 18h, il écrivait être à moto et être suivi. Depuis, ses téléphones sont coupés et ses prochesl n’ont aucune nouvelle.

Le consortium « Forbidden Stories » – avec qui le journaliste congolais collabore – se dit très inquiet. Pour Laurent Richard, directeur du consortium, depuis des mois déjà, un étau s’est resserré sur les journalistes dans cette région, partiellement occupée par le groupe armé AFC/ M23. Le consortium « Forbidden Stories » appelle à sa libération.   

Comme beaucoup de journalistes sur place, il travaillait à documenter les crimes commis par le M23, entre autres, et à dénoncer ce qui se passe chez lui, devant ses yeux. C’est malheureusement ce qui arrivait à de nombreux journalistes dans la région du Kivu, de se retrouver face à des risques extrêmement graves. Certains ont déjà été tués, d’autres enlevés. Et donc c’est là-dessus que La Prunelle RDC, dont il est le rédacteur en chef, travaillait. Il racontait comment les journalistes locaux qui exercent leur métier le font sous une pression constante, comment ils sont confrontés tous les jours à l’intimidation, à l’autocensure, à l’insécurité dans un contexte de guerre et d’occupation partielle de la ville par le mouvement M23. Donc, couvrir l’actualité, est devenu un véritable défi. On a vu aussi beaucoup de journalistes qui ont été forcés à l’exil. Beaucoup de radios aussi qui ont été forcées de rendre leurs antennes parce qu’elles ont été occupées de force par le M23, qui prenait leur radio pour annoncer leur venue et leur arrivée dans certaines villes. C’est ça le quotidien des journalistes. Et on est très inquiets aujourd’hui à ce stade, puisqu’on a aucune nouvelle. Et évidemment, puisque c’est la mission de Forbidden Stories. Si jamais il lui arrive quoi que ce soit, on poursuivra son travail avec nos partenaires locaux, régionaux et internationaux afin d’amplifier les histoires sur lesquelles les journalistes comme Honneur David Safari enquêtent.

Laurent Richard, directeur du consortium «Forbidden Stories» sur la difficulté du travail des journalistes dans la région

Alexandra Brangeon

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