RDC: des manifestations en lien avec la situation dans l’est du pays interdites à Kinshasa

La situation était globalement calme ce 15 décembre 2025 à Kinshasa où des appels à marcher en lien avec la situation dans l’est de la RDC avaient été lancés, suite entre autres à la prise de la ville d’Uvira, dans le Sud-Kivu, par le groupe politico-militaire AFC/M23. La perte de Goma, dans la province du Nord-Kivu, avait déclenché des manifestations et des incidents en janvier dernier, dans la capitale congolaise.
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Avec notre correspondante à Kinshasa, Paulina Zidi
Dans la capitale de la RDC, la situation à l’est est scrutée de près par les Kinois. La chute de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu en janvier, avait déclenché des manifestations. Plusieurs ambassades avaient alors été visées par des attaques.
Des marches étaient annoncées pour ce 15 décembre, mais elles ont toutes été interdites par les autorités provinciales. Et la situation est globalement calme ce lundi matin.
La semaine précédente, après la chute d’Uvira, ville du Sud-Kivu, des rassemblements avaient été appelés, notamment devant l’ambassade des États-Unis, pays qui est le médiateur de l’accord de paix signé à Washington entre la RDC et le Rwanda. Jean-Marc Kabund, ancien proche du président congolais passé depuis à l’opposition, président de l’Alliance pour le changement, avait depuis plusieurs semaines prévu une manifestation à Limete. Des sit-in, mais aussi un appel à une journée ville morte qui laissaient craindre des débordements.
Les condamnations fortes des autorités américaines contre Kigali vendredi et samedi ont fait baisser la pression. Tout le week-end, les autorités de Kinshasa ont lancé des appels au calme. Dimanche soir encore, sur la télévision nationale, le gouverneur de la ville-province, Daniel Bumba, se voulait rassurant vis-à-vis de la population, invitée à vaquer librement à ses activités ce lundi.
Un important dispositif sécuritaire
Le dispositif sécuritaire était quand même important dans la ville, avec beaucoup de policiers déployés, à la Gombe, quartier administratif et des ambassades, mais aussi dans les quartiers populaires. À Tshangu, ce matin, par exemple, RFI a constaté la présence du chef de la police de Kinshasa, le commissaire Israël Kantu, en patrouille. Et aux abords de la résidence de Jean-Marc Kabund, il y a encore des policiers pour empêcher tout rassemblement.
En revanche, il y avait un peu moins de circulation dans les rues. Ce n’était pas non plus fluide, mais moins embouteillé que d’habitude. Signe que les appels à la prudence lancés notamment par plusieurs chancelleries ont incité certains Kinois à limiter leurs déplacements.
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