RDC: au Sud-Kivu, l'accord de paix de Washington reste un lointain mirage

Les combats se poursuivent dans l’est de la RDC malgré la signature d’un accord de paix entre Kinshasa et Kigali sous les auspices du président américain Donald Trump, jeudi 4 décembre. Ce week-end, ils ont été particulièrement violent au Sud-Kivu, dans le territoire d’Uvira.

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Un accord de paix entre Kigali et Kinshasa a beau avoir été signé jeudi 4 décembre à Washington sous l’égide du président américain Donald Trump, les combats se poursuivent encore dans l’est de la RDC. Ce dimanche 7 décembre, des affrontements entre l’AFC/M23 soutenue par le Rwanda et l’armée congolaise appuyée par des soldats burundais et des miliciens Wazalendo se sont notamment déroulés au Sud-Kivu.

Les plus violents ont eu lieu au nord de la ville d’Uvira, dans la plaine de la rivière Ruzizi, où les hommes de l’AFC/M23 sont entrés dans la localité de Luvungi vidée de ses habitants. Ils n’y ont pas trouvé non plus de soldat de l’armée congolaise ou de l’armée burundaise, ni aucun combattant Wazalendo, à la grande surprise d’un acteur de la société civile locale qui s’étonne que « tous aient également quitté la cité ». Afin de prouver qu’eux étaient bien présents à Luvungi, les rebelles se sont pour leur part affichés sur les réseaux sociaux en plusieurs endroits de la ville.

Alors que les bombes continuaient de tomber, les habitants des villages de Bwegera, de Luberizi et de Mutarule situés immédiatement au sud de Luvungi ont pris la direction de Sange, explique à RFI un homme qui vient de perdre ses deux fils, ce qui fait craindre à la société civile d’Uvira une catastrophe humanitaire en raison du nombre élevé de déplacés.

Le CICR regrette l’impossibilité de franchir les lignes de front

À Uvira même en revanche, la situation reste calme pour l’instant, tandis que le gouverneur du Sud-Kivu, Jean-Jacques Purusi Sadiki, appelle ses compatriotes à la sérénité et que l’armée congolaise dément la prise de plusieurs localités alentours, mettant également en garde contre les rumeurs distillées « par les ennemis de la paix » sur les réseaux sociaux. 

Dans un communiqué, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) déplore quant à lui la poursuite des combats qui empêchent l’évacuation des blessés vers Uvira où l’organisation affirme n’avoir pu transporter que 21 civils, dont 7 enfants. « En raison de l’intensité des combats au niveau des lignes de front, il est très difficile pour les équipes du CICR de les traverser en vue de faciliter l’accès aux soins et la prise en charge médicale des populations », confirme Djibril Mamadou Diallo, le chef de bureau du CICR à Uvira qui poursuit : « Aujourd’hui, le principal défi reste de pouvoir franchir ces lignes pour évacuer les blessés, mais aussi pour apporter une aide humanitaire vitale au fonctionnement des structures de santé ».

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