Prince Malela : « Ce sont mes livres qui m’imposent leur rythme »

Prince Malela
Prince Malela

Auteur franco-congolais installé à Lille, Prince Malela s’est lancé dans l’écriture en 2021 après la disparition de son père. En trois ans, il a publié six ouvrages mêlant récits autobiographiques et fictions. Avec « Le Président Raymond Barténgué est mort dans sa piscine ! », il signe une nouvelle politique percutante sur les dictatures africaines. Rencontre avec un écrivain qui laisse l’inspiration guider sa plume.

Vous avez commencé l’écriture en 2021 après la disparition de votre père. Comment cette perte a-t-elle déclenché votre vocation littéraire ?
Prince Malela : Mon père était un homme politique congolais. Il avait une belle plume. Malheureusement il n’a pas publié de livres. Ce triste constat a motivé ma décision de me lancer dans l’écriture un an après sa disparition.

Après quatre ouvrages autobiographiques, pourquoi avoir choisi la fiction politique avec « Le Président Raymond Barténgué » ?

Prince Malela : Depuis 2021, j’ai publié six ouvrages. Trois d’entre eux sont des fictions, et trois autres sont des récits de vie. Cela fait donc une égalité parfaite (sourire) !

Et en ce qui concerne le choix de la fiction politique, j’ai l’habitude de dire que ce sont mes livres qui m’imposent leur rythme. Je ne planifie pas les choses dans ce domaine. Je me laisse plutôt conduire par l’inspiration…

Et cette fois-ci n’a pas fait exception. J’ai senti l’inspiration m’emmener dans cette direction, celle d’une fiction politique, et je l’ai simplement suivie.

Le nom du pays africain n’est jamais mentionné dans votre roman. Était ce pour créer une portée universelle sur les dictatures ?

Prince Malela : Je ne dirai pas qu’il s’agissait de créer nécessairement « une portée universelle sur les dictatures ». Je voulais surtout que le lecteur ne se sente pas enfermé dans une réalité trop déterminée.

Né au Congo et ayant grandi en France, comment cette double culture nourrit elle votre regard d’écrivain sur l’Afrique ?

Prince Malela : Je trouve que ma double culture me permet d’avoir un regard particulier sur le continent Africain. En effet, cette dernière m’offre une distance suffisante pour évoquer le continent sous un certain angle.

Votre personnage de Justin, l’étudiant engagé, représente-t-il l’espoir que vous placez dans la jeunesse africaine ?

Prince Malela : Justin illustre plutôt ce qui peut être vécu ou enduré sous un régime autoritaire, et la manière dont les choses peuvent y évoluer.

Vous privilégiez des formats courts pour une « lecture rapide ». Est-ce un choix délibéré pour toucher un large public ?

Prince Malela : J’aime les histoires qui se lisent vite. Et je pense effectivement que les formats courts peuvent permettre de toucher un large public.

Après cinq ouvrages en trois ans, quels sont vos projets littéraires ?

Prince Malela : Je vous dirai spontanément : Attendre les livres suivants ! Et j’emploie le verbe « attendre » à dessein parce que, comme je vous l’ai dit précédemment, ce sont les livres qui m’imposent leur agenda.

Je vais donc attendre et voir quelles surprises me réservent encore ma plume !

Le président Raymond Barténgué est mort au fond de la piscine
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