Présidentielle ivoirienne: Laurent Gbagbo dénonce un «coup d'État civil» et soutient les manifestants

À la veille de la clôture de la campagne pour le premier tour de l’élection présidentielle pour laquelle sa candidature a été rejetée par le Conseil constitutionnel en raison de sa radiation de la liste électorale pour une condamnation pénale, l’ancien président Laurent Gbagbo a donné une interview à AFO Média, mercredi 22 octobre.
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Avec notre envoyé spécial à Abidjan, Pierre Pinto
Laurent Gbagbo sort de son silence. À trois jours du premier tour de l’élection présidentielle du 25 octobre en Côte d’Ivoire, l’ancien chef de l’État a donné un entretien à AFO Média, mercredi 22 octobre. Une interview de 52 minutes dans laquelle celui-ci revient d’abord sur le rejet de sa candidature par le Conseil constitutionnel, ainsi que sur celle de Tidjane Thiam, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI). « Ceux qui peuvent gagner ces élections ont été écartés. Ce n’est pas une élection, c’est un coup d’État civil. C’est un braquage », affirme notamment Laurent Gbagbo.
« Ceux qui manifestent contre ce braquage électoral, je les soutiens »
Alors que depuis deux semaines, quatre personnes – dont un gendarme – ont trouvé la mort en marge de manifestations et qu’une soixantaine a été condamnée à trois ans de prison ferme pour « troubles à l’ordre public » sur les quelque 700 individus qui ont été arrêtés, l’ancien président dit aussi « encourager » les mécontents : « Moi, je ne leur demande pas de descendre dans la rue. Mais je vais dire que ceux qui manifestent contre ce braquage électoral, je les soutiens. »
Dans cette interview, Laurent Gbagbo répète enfin qu’il ne soutient aucun candidat. Pas même Ahoua Don Mello, celui issu de sa formation – le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) –, mais qui en a été exclu. Sa candidature n’a « jamais été un débat au sein du parti », explique-t-il.



