Présidentielle en Guinée: un vote globalement dans le calme, à la mi-journée

Les Guinéens ont commencé à voter ce 28 décembre 2025 pour une présidentielle marquant la fin officielle de la transition militaire entamée après le coup d’État de septembre 2021. Plus de 6,7 millions d’électeurs sont appelés aux urnes pour choisir parmi 9 candidats dont le président de la transition, le général Mamadi Doumbouya.

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Avec notre correspondant à Conakry, Mouctar Bah

À la mi-journée, ce 28 décembre 2025 en Guinée, le scrutin se déroule globalement dans le calme sur l’ensemble du territoire et sous un soleil de plomb. Les bureaux de vote ont la plupart du temps ouvert à l’heure ou avec de légers retards, en raison de problèmes logistiques rapidement réglés.

Dans les bureaux de vote de Conakry et de banlieue, pas de longues files d’attente : les opérations sont fluides et, selon des observateurs, à l’intérieur du pays, ce n’est pas l’affluence des grands jours non plus. Bien moins, semble-t-il en tout cas, que lors du référendum de septembre dernier.

Les forces de sécurité sont bien visibles dans les cours d’école, les mairies et les maisons de jeunes qui servent de centres de vote. Aux alentours aussi. Plusieurs checkpoints sont installés pour empêcher de passer les véhicules qui ne sont pas autorisés à circuler aujourd’hui. 

Le vote se poursuit jusqu’à 18h, heure locale, et les premiers résultats provisoires pourraient, selon la Direction des élections, être publiés dans les 48h après le scrutin.

Des électeurs pressés de voter, d’autres inquiets

Beaucoup d’électeurs expliquent qu’ils sont pressés de voter, que c’est un devoir de citoyen. Certains se disent confiants, que ce soit pour la suite du processus électoral ou pour l’avenir du pays. D’autres, en revanche, redoutent des fraudes et regrettent que des leaders de l’opposition aient été écartés de cette course à la présidentielle pour différentes raisons : suspension de leur parti, exil ou limite d’âge. C’est le cas du président déchu Alpha Condé et des ex-Premiers ministres Cellou Dalein Diallo et Sidya Touré.

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Après l’adoption par référendum de la nouvelle Constitution en septembre dernier, cette élection marque la fin officielle de la transition initiée par le coup d’État du 5 septembre 2021 qui a renversé l’ancien président Alpha Condé au pouvoir depuis fin 2010.

Mamadi Doumbouya veut légitimer par ce scrutin son pouvoir. Il a en face de lui des prétendants comme Abdoulaye Yéro Baldé, ancien ministre d’Alpha Condé, Faya Lansana Millimouno, opposant de toujours, ou encore Bouna Kéita, un opérateur économique. Des prétendants qui ont néanmoins leurs arguments à faire valoir.

Même si la Guinée est riche en ressources minières, elle reste l’un des pays les plus pauvre au monde. Parmi les arguments du général Doumbouya, la lutte contre la corruption, la construction d’infrastructures, routes, hôpitaux, écoles réalisées sous la transition. Il promet également l’amélioration des services sociaux de base et la réconciliation après des années de tension politiques.

Mais les opposants dénoncent la confiscation du pouvoir par les militaires ou encore une justice au service du régime.

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