Présidentielle en Côte d'Ivoire: quel bilan peut-on tirer de la campagne?

Dernier jour de campagne en Côte d’Ivoire ce jeudi 23 octobre avant l’élection présidentielle de samedi. Cinq candidats sont en lice, dont le président sortant, Alassane Ouattara, qui brigue un quatrième mandat. Chaque candidat a encore jusqu’à ce jeudi soir minuit pour convaincre les électeurs.

Publié le :

2 min Temps de lecture

Avec notre correspondante à Abidjan, Bineta Diagne

C’est une campagne qui s’est déroulée surtout à l’intérieur du pays. Les candidats avaient chacun leur circuit et aucune région n’a été délaissée. À chaque étape, ils ont rencontré les chefs coutumiers, les groupes socio-professionnels, et ont animé des meetings en public. L’occasion pour eux de mettre l’accent sur leur programme.

Alassane Ouattara, le président sortant, insiste sur la stabilité du pays et le capital humain. Jean-Louis Billon, sur la souveraineté économique ; même priorité pour Simone Ehivet, l’ex-épouse de Laurent Gbagbo et pour Ahoua Don Mello, qui misent tous les deux sur la transformation des produits locaux. Enfin, Henriette Lagou met l’accent sur la cohésion sociale et la paix.

À lire aussiPrésidentielle ivoirienne: à quatre jours du scrutin, 32 manifestants condamnés à trois ans de prison ferme

Des mouvements de protestation

En parallèle de cette campagne, des mouvements de protestation se sont fait sentir, mais pour l’instant, les incidents signalés ces derniers jours n’ont pas d’impact majeur. Pour rappel, à Yamoussoukro, des manifestants avaient érigé des barricades et incendié les locaux de la Commission électorale indépendante (CEI). La CEI assure que cet incident ne devrait pas entraver le scrutin de samedi 25 octobre, puisque le matériel électoral n’était pas stocké dans ces bureaux.

En parallèle, le procès des manifestants interpellés au cours d’une marche interdite de l’opposition le 11 octobre se poursuivent. À ce jour, près de 80 personnes ont été condamnées à trois ans de prison ferme pour, notamment, « troubles à l’ordre public ». En tout, plus de 700 personnes ont été interpellées.

L’ancien président, Laurent Gbagbo, s’est aussi invité dans cette toute fin de campagne et se prononce sur le scrutin de ce samedi. Dans un entretien accordé à AFO Média, il exprime d’abord son soutien à ceux « qui manifestent contre ce braquage électoral ». Son parti, le PPA-CI, et le PDCI appelaient à des marches quotidiennes pour obtenir un dialogue. Ces rassemblements sont interdits par les autorités qui y voient de possibles risques de troubles à l’ordre public. Des marches dans lesquelles aucun leader ou cadres de ces partis n’ont été vus ces derniers jours. Candidat recalé à ce scrutin, Laurent Gbagbo réitère sa frustration, tout en parlant de « coup d’État civil ».

À lire aussiPrésidentielle en Côte d’Ivoire: la vie chère, l’emploi et la sécurité au cœur du scrutin

source

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Scroll to top
Close