Présidentielle en Côte d’Ivoire: Laurent Gbagbo n’appellera pas à voter pour un des candidats retenus

En Côte d’Ivoire, l’ex-président Laurent Gbagbo ne donne pas de consigne de vote en faveur d’un des candidats retenus à la présidentielle du 25 octobre 2025, indique sa porte-partole jeudi 18 septembre. Sur 60 candidatures, le Conseil constitutionnel a retenu cinq dossiers, dont celui du chef de l’État sortant Alassane Ouattara, de Jean-Louis Billon ou encore de Simone Ehivet, l’ex-épouse de Laurent Gbagbo. Cela alors que celui-ci, inéligible, a vu sa candidature rejetée par le Conseil constitutionnel le 8 septembre.

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Avec notre correspondante à Abidjan, Bineta Diagne

La semaine précédente, Laurent Gbagbo a mené plusieurs consultations avec d’autres candidats à la présidentielle en Côte d’Ivoire dont le dossier a été rejeté par le Conseil constitutionnel : parmi eux, figurent le président du Front populaire ivoirien (FPI) Pascal Affi N’Guessan, la direction du Parti démocratique de Côte d’Ivoire-Rassemblement démocratique africain (PDCI-RDA) de Tidjane Thiam, ou encore le député indépendant Antoine Tiémoko Assalé.

Une option était sur la table : se ranger de manière collective derrière un candidat. Cette idée a été écartée, comme l’explique Maître Habiba Touré, la porte-parole de Laurent Gbagbo : « Il faut le dire clairement : les candidats retenus par le Conseil constitutionnel ne sont pas ceux investis par les grands partis politiques du pays. Dès lors, il n’y avait ni consensus, ni légitimité suffisante pour bâtir une telle stratégie. »

Des « actions pacifiques et démocratiques »

Laurent Gbagbo opte donc pour des « actions pacifiques et démocratiques », pour, dit-il, s’opposer à un quatrième mandat du président sortant Alassane Ouattara. Pas question, assure Maître Habiba Touré, de « contester nos institutions ». Mais l’ancien président estime qu’il est encore temps d’ouvrir la porte au dialogue. « En validant un quatrième mandat anticonstitutionnel et en écartant 55 candidats, dont ceux des principaux partis d’opposition, c’est le principe d’égalité devant la loi qui a été foulé au pied », poursuit sa porte-parole.

Mercredi 17 septembre, le ministre porte-parole du gouvernement Amadou Coulibaly a rappelé que toutes les décisions du Conseil constitutionnel « ne souffrent d’aucun recours ». « Les contester, souligne-t-il, c’est tomber sous le coup de la loi. »

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