Présidentielle en Centrafrique: l'opposant Dologuélé dénonce le rejet de son certificat de nationalité

À Bangui, ce 10 novembre, Anicet-Georges Dologuélé est revenu sur le rejet de son certificat de nationalité centrafricaine par la justice. L’ex-Premier ministre, candidat aux présidentielles 2015-2016 et de 2020 et qui veut se présenter à celle du 28 décembre 2025, avait renoncé à sa binationalité française pour se mettre en conformité avec la Constitution de 2023. L’opposant dénonce des « manœuvres illégales et uniquement guidées par la peur et la haine » et défie « ceux qui sont du pouvoir et qui se disent centrafricains plus que les autres » de prouver comme lui « qu’ils sont de vrais Centrafricains ».

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Avec notre correspondant à Bangui, Rolf Steve Domia-leu

En Centrafrique, le climat politique continue de se tendre à l’approche de la présidentielle du 28 décembre. Ce 10 novembre, Anicet-Georges Dologuélé, président de l’Union pour le renouveau centrafricain (Urca), a dénoncé ce qu’il qualifie d’acharnement politique à son encontre. Lors d’une conférence de presse à Bangui, l’opposant a tenu à réaffirmer ses origines centrafricaines, retraçant sa lignée familiale depuis ses grands-parents jusqu’à ses parents biologiques. Dologuélé parle de machinations montées de toutes pièces visant à bloquer sa candidature et appelle ses partisans à l’unité.

Il lance également un défi à ses détracteurs : prouver à leur tour leur propre généalogie, insinuant que certaines hautes autorités ne seraient pas, elles, d’origine centrafricaine.

Le Conseil constitutionnel rendra sa décision finale le 16 novembre

Son dossier de candidature, comme ceux des autres candidats, a été transmis il y a deux semaines par l’Autorité nationale des élections (ANE) au Conseil constitutionnel. Anicet-Georges Dologuélé déplore qu’une des pièces ait été retirée et rendue publique. « Pourquoi un élément de mon dossier sort, arrive au bureau du Garde des sceaux, qui intime à un magistrat de l’annuler, interroge-t-il. Je n’accuse pas le président du Conseil constitutionnel, c’est lui le patron de l’institution. Le document est sorti de l’institution sous sa responsabilité. Moi, je ne suis au courant d’aucun élément du dossier de Monsieur Touadéra [le président de la RCA, NDLR], ni d’aucun concurrent ».

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L’ancien Premier ministre (1999-2001) accuse l’exécutif d’exercer des pressions sur le pouvoir judiciaire et parle d’une justice à deux vitesses. Il dénonce également un acharnement du gouvernement à son encontre. « Toutes les manœuvres en cours sont illégales et uniquement guidées par la peur et la haine, lance-t-il. Tout ce que manigance le pouvoir de monsieur Touadéra en ce moment n’a pas pour objectif de servir le peuple centrafricain, mais d’éliminer un concurrent sérieux pour prolonger et protéger les intérêts d’une poignée de prédateurs ».

Sans citer de noms, Anicet-Georges Dologuélé demande à « ceux qui sont du pouvoir et qui se disent centrafricains plus que les autres » de prouver comme lui « qu’ils sont des vrais centrafricains ».

L’opposant affiche sa confiance et dit avoir déposé un dossier complet et conforme à la loi, comme en 2016 et 2020. Le Conseil constitutionnel rendra sa décision finale le 16 novembre.

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