Présidentielle en Centrafrique: fin de campagne dans un climat partagé à Bangui

En Centrafrique, la campagne électorale a pris fin vendredi 26 décembre, au terme de deux semaines particulièrement denses dans tout le pays. Ce scrutin se distingue par son caractère inédit : quatre élections se tiendront simultanément — présidentielle, législatives, municipales et régionales. Les candidats ont présenté leurs projets à près de six millions d’électeurs en amont du scrutin dimanche 28 décembre.

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Avec notre correspondant à Bangui, Rolf Steve Domia-leu

À Bangui, à la veille du vote, les sentiments sont partagés. Certains citoyens se disent impatients de se rendre aux urnes pour accomplir leur devoir civique, tandis que d’autres dénoncent une mascarade électorale et estiment que l’issue du scrutin serait déjà jouée.

Alors qu’il se promène avec ses amis sur l’avenue des Martyrs, Karl Kikobet voit passer les derniers véhicules de campagne. Une effervescence qui le ravit. « C’est pour la première fois de voir une période électorale marquée par aucune violence. Nous avons traversé cette période dans une ambiance saine, il n’y a pas eu un évènement négatif », estime-t-il.

Beaucoup de Centrafricains, à l’image de Pamphile Kota, sont impatients d’accomplir leur devoir civique. « Nous sommes prêts, très prêts même, d’aller aux élections. Je demande à la population centrafricaine, y compris moi-même, d’aller massivement voter le 28 décembre 2025. Allez voter pour vos candidats dans la paix, la dignité et la sécurité. »

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Des critiques sur l’équité de la campagne

Au centre-ville, les activités tournent au ralenti, les discussions se multiplient autour des kiosques. Patrick Lémé n’est pas satisfait de cette campagne. « On a vu comment les choses se sont déroulées. La campagne a vraiment été biaisée, réagit-t-il. La chance n’a pas été équitable pour tous les candidats. D’un côté, on a l’impression qu’il y a certains candidats à la présidentielle et aux législatives qui sont favorisés parce qu’ils ont tous les moyens qu’il faut, ils ont la force publique avec eux et de l’autre côté, y’en a qui sont empêchés de battre campagne. »

Autant d’irrégularités qui poussent cette femme, requérant l’anonymat, à remettre en cause la crédibilité de cette élection. « La campagne ne s’était pas bien passée. On a violé les principes du processus électoral à plusieurs reprises. Je pense que c’est une Mascarade. C’est pas une élection crédible ».

Malgré ces sentiments mitigés, plus de deux millions de Centrafricains sont appelés aux urnes ce dimanche, de 6h à 18h locales (soit 5h à 17h TU). 

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