Présidentielle au Cameroun: la société civile salue la «bonne préparation», mais déplore des «irrégularités majeures»

Trois jours après la présidentielle de dimanche, le Cameroun est toujours en attente des résultats officiels. Huit organisations de la société civile dont le Réseau des défenseurs des droits humains d’Afrique Centrale (Redhac), l’ONG Nouveaux Droits de l’Homme et Un Monde Avenir ont fait mardi 14 octobre une déclaration préliminaire sur la base de leur mission d’observation électorale. Ces instances ont salué la « bonne préparation générale », mais déplorent des « des irrégularités majeures ».

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Avec notre envoyée spéciale à Yaoundé, Amélie Tulet

La déclaration préliminaire a également été signée par le Mandela center international, la FIPDHD, le Cradif, la Plateforme de la société civile pour la démocratie, la Conscience africaine, la Positive generation et l’Action de solidarité pour le développement et la démocratie.

Parmi les points positifs soulignés, ces organisations saluent la « bonne préparation générale » des opérations de vote par Elecam, l’absence d’attaques des groupes séparatistes dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et la présence « responsable » des forces de sécurité aux alentours des bureaux de vote.

Les signataires déplorent toutefois « des irrégularités majeures » lors du scrutin. Certaines peuvent impacter le taux de participation, affirment-ils, comme la publication tardive de la liste électorale et celle des bureaux de vote. Le texte pointe aussi des « tentatives de votes multiples et de bourrages d’urne ».

Les organisations s’inquiètent également des « altercations » de dimanche soir à Garoua, dans le Nord, entre sympathisants du candidat Issa Tchiroma Bakary et forces de l’ordre.

Elles appellent « les autorités impliquées dans la compilation des résultats à la responsabilité absolue » et au « respect des suffrages exprimés ». Elles appellent les autorités aussi à « s’abstenir de toute tentative de menaces, intimidations et répression et de pression sur le candidat Tchiroma Bakary et ses sympathisants ». Elles exhortent Elecam « à faire preuve de diligence et à mener la suite des opérations avec indépendance pour traduire fidèlement l’expression des urnes ».

Selon les textes, le Conseil constitutionnel a deux semaines à partir du scrutin pour proclamer les résultats.

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