Présidentielle au Cameroun: Joshua Osih rejette l’idée d’une candidature unique de l’opposition

Joshua Osih, président du Social Democratic Front (SDF) et candidat à la présidentielle camerounaise, n’est pas convaincu de la nécessité d’une candidature unique ou consensuelle face à Paul Biya le 12 octobre prochain. Son opinion a été exprimée mardi 19 août lors d’une conférence de presse où il a présenté les grands axes de son programme. La plupart des 11 autres candidats de l’opposition multiplient les contacts pour parvenir à une candidature commune. À contre-courant, Joshua Osih affirmé être en capacité de gagner, y compris seul contre tous les autres candidats.
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Avec notre correspondant à Yaoundé, Polycarpe Essomba
Le débat sur une éventuelle candidature consensuelle, pour renforcer les chances de l’opposition face à la candidature du pouvoir, serait « une distraction », selon Joshua Osih. Le candidat du SDF, déterminé, affirme qu’il ira jusqu’au bout.
« Pour moi, c’est une énorme distraction. Je suis le candidat du SDF, le SDF m’a choisi, je suis à cette élection jusqu’au bout. Je suis à cette élection pour la gagner, qu’il y ait 11 candidats en face de moi ou juste un candidat, je vais gagner cette élection », a-t-il déclaré, à sa deuxième candidature, après 2018. Si Joshua Osih dit croire en ses chances, même seul contre tous, il allègue aussi détenir la clé qui permettrait de résoudre le « problème Cameroun », incarné selon lui par un centralisme trop poussé du pouvoir.
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Le fédéralisme comme clé de voûte
Aussi, faut-il « remettre le pouvoir au peuple », selon le slogan historique de son parti, créé par le leader et opposant historique John Fru Ndi, aujourd’hui disparu. Cette clé serait le fédéralisme. Cela au bout d’un processus de transformation institutionnel triennal. « Nous avons prévu, pour refonder nos institutions, une période de trois ans pendant laquelle nous commençons par un exercice de vérité, de paix et de réconciliation, pour ensuite engager une conversation nationale autour de l’avenir de notre pays. Celle-ci finira par une conférence constitutionnelle qui proposera un projet de constitution présenté au peuple camerounais par voie de référendum. Et au sortir de ce référendum, nous aurons donc un système fédéral », a-t-il expliqué.
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