Présidentielle au Bénin: le candidat de la majorité, Romuald Wadagni, appelé par l'opposition à démissionner

Au Bénin, l’opposition réclame la démission du ministre des Finances et de la Coopération, Romuald Wadagni, désigné par la majorité présidentielle comme candidat à la présidentielle d’avril 2026. Le parti Les démocrates pointe du doigt une situation problématique de conflit d’intérêt. En sa qualité de ministre, il exerce la tutelle sur la direction générale des Impôts, l’organe administratif chargé de délivrer le quitus fiscal aux candidats à l’élection présidentielle. Un document obligatoire pour valider toute candidature. Le porte-parole du gouvernement répond que le candidat Wadagni quittera effectivement ses fonctions ministérielles, mais pas tout de suite, probablement après le vote de la loi de finances 2026.

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Avec notre correspondant à Cotonou, Jean-Luc Aplogan

Au Bénin, selon le porte-parole du gouvernement, la période actuelle est celle de la préparation et de la finalisation du budget de l’État et le départ du ministre interviendra probablement après l’achèvement de ce chantier. C’est ce qu’a expliqué le porte-parole, Wilfrid Houngbedji.

« En temps et en heure, le ministre Romuald Wadagni saura se mettre en congé des activités gouvernementales. L’opposition peut être rassurée quant à la délivrance du quitus fiscal. Il n’y a aucun doute à ce sujet. Il suffira simplement que les demandeurs présentent des dossiers conformes aux exigences de l’administration fiscale ».

Un quitus fiscal qui fait polémique

Le quitus fiscal, document essentiel délivré par la direction générale des Impôts placée sous la tutelle du ministre candidat, fait également polémique. Le parti Les démocrates exprime ses craintes concernant l’impartialité du processus et maintient sa position. Guy Mitokpe, en charge de la communication du parti, réagit.

« La position du porte-parole du gouvernement ne nous surprend nullement. En dix années de gouvernance, ils nous ont démontré leur expertise dans la violation des lois et des principes fondamentaux. Ceci étant dit, nous maintenons notre position et continuons d’exiger sa démission immédiate ».

La session budgétaire s’ouvre en octobre et s’étend sur plusieurs semaines, le temps nécessaire à l’examen et au vote de la loi de finances. Une voix influente de la majorité explique que la responsabilité, c’est à la fois le respect des procédures démocratiques et la continuité de l’action publique.

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