Octobre Rose: en RDC, les spécialistes de santé alertent sur les freins au dépistage du cancer du sein

À l’occasion du lancement de la 32e campagne mondiale de sensibilisation au dépistage du cancer du sein, mercredi 1er octobre 2025, les organisations de santé appellent à redoubler de vigilance. En Afrique subsaharienne, où plus de 146 000 nouveaux cas et 71 000 décès ont été enregistrés en 2022, les obstacles au dépistage restent nombreux.
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Le cancer du sein est une maladie caractérisée par une croissance incontrôlée de cellules mammaires anormales, qui finissent par former une tumeur. En l’absence de prise en charge, ces tumeurs se propagent dans l’organisme. Au tout début, le cancer du sein est asymptomatique chez la plupart des malades, d’où l’importance du dépistage précoce pour une meilleure prise en charge.
« Les freins du dépistage du cancer sont liés à la nature de notre population », explique Christophe Sivanzire, spécialiste en oncologie. « C’est la pudeur et les tabous. Une femme noire, africaine, encore congolaise, se déshabiller et montrer sa poitrine, et encore son corps, est déjà une barrière difficile à dépasser ».
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Des dépistages tardifs
En République démocratique du Congo, où le cancer du sein touche de nombreuses femmes, la majorité de la population vit en dessous du seuil de pauvreté et le traitement reste coûteux pour les ménages. « Quand les gens se portent bien, ils ne pensent pas à la prévention. Ce n’est que quand ils sont malades qu’ils vont se faire consulter… et encore », désespère le spécialiste.
De peur d’être stigmatisées, de nombreuses femmes arrivent souvent trop tard pour que les traitements soient efficaces. « Beaucoup de femmes ne savent pas qu’il faut à tout prix se faire dépister bien avant, explique-t-il. Elles attendent seulement qu’elles soient malades pour qu’on puisse les aider », conclut-il.
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