Nigeria: levée de l’état d’urgence dans l’État pétrolier de Rivers

L’état d’urgence a été levé, mercredi 17 septembre à minuit, dans l’État pétrolier nigérian de Rivers, six mois après la nomination d’un administrateur par le président Bola Tinubu. Une décision prise pour apaiser la situation politique dans cet État fédéré du sud du pays.
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Dans l’État pétrolier de Rivers, une lutte de pouvoir entre le gouverneur élu, Siminalayi Fubara, et son prédécesseur, Nyesom Wike – tous deux membres de l’opposition -, avait débouché sur des violences politiques.
Après l’expiration de l’état d’urgence, le gouverneur élu Siminalayi Fubara a fait son retour à la tête de l’État, devant une petite foule de soutiens. L’administrateur nommé par Bola Tinubu, un vice-amiral à la retraite, lui a rendu son siège, estimant avoir « rempli le mandat qui lui avait été confié » par le président nigérian et « ramené le calme et la sécurité » dans l’État de Rivers.
Après son départ, l’ancien gouverneur est bien sûr fragilisé, plus soumis à l’autorité d’Abuja. Depuis plusieurs mois, le président Bola Tinubu est accusé de manœuvrer pour faire disparaître l’opposition, et notamment le Parti démocrate populaire dont Siminalayi Fubara est membre.
L’utilisation de l’état d’urgence pour suspendre les pouvoirs des élus locaux, dans l’État pétrolier, a fait polémique au Nigeria. Des élections locales ont même été organisées, pendant cette période, permettant à l’APC, le parti présidentiel, de remporter la majorité des sièges de l’Assemblée locale pour la première fois de son histoire.
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