Nigeria: La fintech nigériane Lidya ferme ses portes après près d'une décennie

TLDR
- Lidya, l’une des premières startups fintech du Nigeria, a cessé ses activités après presque 10 ans.
- Lidya a débuté en tant que plateforme de prêt numérique offrant un accès au crédit aux micro, petites et moyennes entreprises en Afrique.
- L’entreprise a levé environ 16,45 millions de dollars lors de plusieurs tours de table, dont une série A de 6,9 millions de dollars en 2018 et une pré-série B de 8,3 millions de dollars en 2021.
Lidya, l’une des premières startups fintech du Nigéria, a cessé ses activités après presque 10 ans, invoquant des difficultés financières et une incapacité à obtenir le financement ou les revenus nécessaires pour continuer.
Fondée en 2016 par Tunde Kehinde et Ercin Eksin, deux anciens de Jumia, Lidya a débuté en tant que plateforme de prêt numérique offrant un accès au crédit aux micro, petites et moyennes entreprises en Afrique.
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L’entreprise a levé environ 16,45 millions de dollars en plusieurs tours de table, dont une série A de 6,9 millions de dollars en 2018 et une pré-série B de 8,3 millions de dollars en 2021.
Lidya s’est brièvement développée en Pologne et en République tchèque, mais a eu du mal à atteindre une rentabilité durable. Dans un courriel adressé aux clients, la société a déclaré qu’elle ne pouvait plus traiter les fonds ou régler les réclamations.
Le cofondateur Kehinde et le directeur technique Cristiano Machado ont quitté l’entreprise en 2024, et l’équipe technique basée au Portugal a été dissoute en raison de problèmes salariaux.
Points clés à retenir
La fermeture de Lidya souligne les défis de financement et de durabilité auxquels sont confrontés les prêteurs fintech dans les marchés émergents. Malgré l’enthousiasme des premiers investisseurs et l’expansion au-delà de l’Afrique, l’entreprise n’a pas été en mesure d’atteindre l’échelle ou la performance de prêt nécessaire à sa viabilité à long terme.
Sa fermeture fait suite à un ralentissement plus large du financement à risque dans les fintechs africaines, où l’augmentation des défauts de crédit, les marchés de capitaux locaux limités et le resserrement des liquidités mondiales ont mis en évidence la fragilité de l’économie des unités. L’expérience de Lidya met également en évidence la difficulté d’équilibrer la croissance et le risque de crédit dans les prêts aux PME, l’un des segments les plus mal desservis mais les plus risqués d’Afrique.
L’effondrement de l’entreprise pourrait marquer une évolution vers des modèles de prêt plus prudents, fondés sur des données, et des partenariats avec des institutions financières réglementées. Pour l’écosystème fintech nigérian, la sortie de Lidya représente à la fois la fin d’un pionnier en phase de démarrage et un rappel que même les startups bien financées doivent s’adapter aux priorités changeantes des investisseurs et aux contraintes macroéconomiques pour perdurer.

