Niger: un collectif exige la libération du président déchu Mohamed Bazoum, détenu depuis juillet 2023

Le Collectif international pour la libération de Mohamed Bazoum adresse une lettre ouverte à plusieurs institutions internationales. Signé par plus de 150 personnes, le texte appelle à une mobilisation internationale urgente pour la libération du président nigérien renversé par un coup d’État militaire le 26 juillet 2023. Depuis cette date, son épouse et lui se trouvent toujours détenus à la résidence présidentielle de Niamey.

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La lettre ouverte est adressée au secrétaire général des Nations unies, ainsi qu’aux présidents des commissions de l’Union européenne (UE), de l’Union africaine (UA) et de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Le collectif dénonce une détention arbitraire et demande à ces institutions une prise de position publique.

Nicolas N’Diaye, ancien parlementaire et secrétaire général de la Ligue démocratique du Sénégal, fait partie des signataires. « Le président Mohamed Bazoum, depuis deux ans et demi, est séquestré, rappelle-t-il au micro de Magali Lagrange. Et ceci est contraire à toutes les règles nationales et internationales, avec les conditions de sa détention, un isolement prolongé, un accès limité aux soins, une restriction des contacts avec l’extérieur et l’absence de toute évaluation médicale ».

« Éviter la banalisation de la violence d’État »

Il poursuit : « Pire encore, on l’a détenu à côté de (Abdourahamane) Tiani [qui a pris le pouvoir au Niger en juillet 2023, NDLR] parce qu’on veut en faire un bouclier humain. C’est pourquoi nous appelons toute la communauté internationale à s’élever contre cette injustice, à éviter la banalisation de la violence d’État, et à user de tous les moyens pour libérer Mohamed Bazoum qui est séquestré, emprisonné injustement. »

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Le 26 novembre dernier, les enfants de Mohamed Bazoum avaient également demandé à la communauté internationale de se mobiliser pour la libération de leurs parents, dans une tribune publiée par le média Jeune Afrique.

Mohamed Bazoum, élu en 2021, n’a jamais démissionné.

Par ailleurs, la junte militaire avait annoncé en août 2023 qu’elle comptait poursuivre Mohamed Bazoum pour « complot d’atteinte à la sécurité et l’autorité de l’État » et « crime de trahison », ce dernier chef d’accusation étant passible de peine de mort, selon ses avocats.

La junte a ensuite fait lever l’immunité du président déchu en 2024. Mais il ne fait pas l’objet d’une procédure judiciaire au Niger, selon ses avocats.

Le régime en place, dirigé par le général Abdourahamane Tiani, avait notamment justifié le coup d’État par la récurrence des attaques jihadistes, qui minent le pays depuis une dizaine d’années. Il peine toutefois à éradiquer ces violences.

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