Niger: la société civile d'Agadez interpelle l'État sur les manquements de la société minière Somida

Des organisations de la société civile d’Agadez, dans le nord du Niger, ont interpellé cette semaine le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP). Elles dénoncent notamment des manquements de la Société des mines de Dasa (Somida) par rapport à ses engagements et aux lois nationales.
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La Somida, détenue à 80% par l’entreprise canadienne Global Atomic Corporation et à 20% par l’État du Niger, prévoit d’exploiter l’uranium dans la zone de Dasa, entre Agadez et Arlit. L’aménagement de l’usine est actuellement en cours.
Au début du mois d’août, les chefs de villages impactés avaient déjà demandé à la Somida de respecter ses engagements envers la population locale. À son tour, la société civile demande une meilleure prise en compte, un recrutement local et la reprise de l’étude d’impact environnemental.
Nous avons actuellement des peintures rupestres qui n’ont pas été prises en charge ; nous avons nos cimetières traditionnels ; nous avons nos mosquées ; nous avons nos routes qui ont été barrées. Les hommes qui étaient sur place ont été déguerpis, sans aucune forme de dédommagements. Nous avons demandé la reprise d’étude d’impact environnemental […] Il faut que l’État protège ces populations en faisant respecter la loi par qui que ce soit.
Barka Alhassane, président du Collectif des organisations de la société civile de la région d’Agadez (Coscraz)