Niger: fin des auditions du militant des droits humains incarcéré, Moussa Tchangari

Les auditions du militant nigérien des droits humains Moussa Tchangari ont pris fin. Il y a deux jours (mercredi 22 octobre), le secrétaire général de l’ONG Alternative Espaces Citoyens a été confronté une dernière fois au doyen des juges d’instruction à Niamey. Cette figure reconnue de la société civile africaine est poursuivie pour cinq chefs d’accusation dont apologie du terrorisme, complot contre l’autorité de l’État et intelligence avec une puissance extérieure. Depuis son arrestation il y a près d’un an (10 mois), Moussa Tchangari est incarcéré à la prison de Filingué, à 180 km au nord de la capitale.

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Au Niger, une nouvelle et dernière audition pour le militant des droits humains Moussa Tchangari. Le secrétaire général de l’ONG Alternative espaces citoyens a été entendu ce 22 octobre par le doyen des juges d’instruction à Niamey. Cette figure reconnue de la société civile africaine est poursuivie pour cinq chefs d’accusation dont apologie du terrorisme, attentat et intelligence avec une puissance extérieure. « Avec la fin des auditions, c’est une étape importante qui a été franchie », se félicite son ONG Alternative espaces citoyens, qui continue de clamer l’innocence du secrétaire général. Mamane Kaka Touda, le chef de projet de l’organisation, s’en est expliqué à Sidy Yansané de RFI.

« Pour rappel, Moussa a été déjà entendu pour la première fois mercredi passé [15 octobre, NDLR] pendant au moins cinq à six heures avant de retourner dans sa prison située à quelque 180 kilomètres au nord est de Niamey, la prison civile de Filingué. Il a été ramené. Il a été de nouveau entendu et on a appris, via ses avocats et via lui-même, que c’est la fin de l’audition. C’est un pas en avant. Bien que passer onze mois en détention, ce n’est pas onze semaines. Ce n’est ni onze jours. C’est quand même beaucoup pour un père de famille. Mais je rappelle, à toutes fins utiles, qu’il y a au moins cinq chefs d’inculpation, dont certains, plus importants que d’autres. Pour lui, seul, je pense que c’est trop. Moussa, c’est quelqu’un qui est très libre de ses opinions, mais de là à l’associer à un complot terroriste ou complot avec des puissances étrangères, c’est totalement méconnaître qui est l’homme ».

Mamane Kaka Touda se dit confiant pour la suite. « Au niveau de l’association, nous sommes très confiants et nous nous réjouissons, onze mois après, que le dossier puisse un peu évoluer, ne serait-ce que dans sa partie finalisation de l’audition. Donc, je pense qu’un pas a été fait et on verra ce que sera la suite. Le sort de Moussa est entre les mains du doyen des juges en charge du dossier. C’est lui qui l’a auditionné. Il a lu les rapports faits par la police. Il l’a entendu en présence de ses avocats. À partir de ces auditions, il va décider soit de faire une main levée, soit de classer sans suite le dossier, soit de requalifier les faits ou quand même abandonner totalement les charges qui sont retenues contre lui et le remettre en liberté. On fonde l’espoir qu’il fasse une main levée ou qu’il abandonne les poursuites ou les charges pour que Moussa puisse rapidement regagner ses camarades, sa famille ».

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