Niger: Disparition d'uranium au Niger – Une enquête ouverte par le parquet de Paris pour vol en bande organisée

Après le déplacement d’un chargement d’uranium civil du site d’Arlit, dans le nord du Niger, le parquet de Paris a ouvert une enquête pour vol en bande organisée dans le but de servir les intérêts d’une puissance étrangère. La justice française a été saisie par Orano, le groupe français qui exploitait ce gisement avant sa nationalisation par la junte au pouvoir.

L’uranium est au coeur d’un bras de fer entre Orano et les autorités nigériennes depuis le coup d’État de juillet 2023.

Fin novembre, le groupe Orano annonce qu’un chargement a quitté le site minier d’Arlit où 1 300 tonnes d’uranium étaient stockées. La société condamne les faits, rappelant qu’un tribunal arbitral a tranché quelques semaines plus tôt : l’État du Niger n’a pas le droit de vendre, de céder ni même de faciliter le transfert de l’uranium produit par la Somaïr. Mais la plainte déposée par le groupe français remonte au 18 août, c’est-à-dire bien avant le début du transport d’uranium. C’est une information que précise à RFI le parquet de Paris.

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Coïncidence ou non, trois semaines plus tôt, le ministre russe de l’Énergie était de passage à Niamey. À ses côtés, il y a alors des représentants des géants russes de l’industrie d’uranium, pour parler développement et partenariat dans le secteur du pétrole et des mines.

En novembre, lors d’une visite dans le nord du Niger, le général Tiani n’avait pas caché son intention de vendre l’uranium, estimant qu’il appartenait désormais au peuple nigérien. Il disait vouloir se tourner vers de nouveaux partenaires, comme l’Iran ou la Russie. Moscou a déclaré en juillet sa volonté d’exploiter l’uranium nigérien.

Jusqu’à la nationalisation par la junte militaire, la Somaïr, la Société des mines de l’Aïr, était détenue à 63,4% par Orano et à 36,6% par l’État du Niger. Depuis la perte de contrôle opérationnel de ses trois filiales minières dans le pays en décembre 2024, Orano, dont le capital est détenu à plus de 90% par l’État français, a engagé plusieurs procédures d’arbitrage international contre l’État du Niger.

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