Mondiaux de cyclisme: la Canadienne Magdeleine Vallieres, surprise du chef dans les rues de Kigali

Loin d’être citée parmi les favorites de ce premier Mondial en Afrique, la Canadienne Magdeleine Vallieres s’est offert le maillot arc-en-ciel samedi 27 septembre pour le tout premier Mondial sur le continent africain. Ironie du sort, le Canada organisera l’édition 2026.  

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De notre envoyé spécial au Rwanda,

Séquence émotion. La Française Cédrine Kerbaol dont sa leader du jour, Pauline Ferrand-Prévot, n’a pas réussi à s’imposer alors qu’elle était citée parmi les favorites, était en larmes après la ligne d’arrivée : « Il y a un mélange d’émotions dans ma tête, entre la déception de ce que l’on a fait avec l’équipe de France et la victoire de Magdeleine avec qui je cours toute l’année (avec l’équipe EF Education, ndlr). C’est une fille incroyable. Je n’y crois pas. Elle fait tous les efforts possibles pour m’épauler tout au long de l’année », raconte en tremblant Cédrine Kerbaol. Contrairement à « PFP » que tout le monde voyait gagner, personne n’attendait Magdeleine Vallieres. Sur le sol africain, la native de Sherbrooke est devenue la toute première championne du monde canadienne.  

« Je ne sais pas si j’étais la plus forte, mais je pense être sortie du peloton au bon moment. J’ai fait une bonne préparation pour ce Mondial avec un stage en altitude. Aujourd’hui, je ne voulais avoir aucun regret », avoue Magdeleine Vallieres, 24 ans, star du jour, et sourire incrédule. Celle qui n’avait remporté qu’une seule course dans sa carrière jusque-là, le modeste Trophée Palma avec son équipe EF Education, est tout de même un visage connu dans le peloton féminin.  

« Les favorites avaient certainement un peu peur »

Magdeleine Vallieres a senti le bon coup à 35 kilomètres de l’arrivée en suivant notamment l’accélération de la Française Evita Muzic. Vallières a porté l’estocade finale au pied de la dernière ascension de la journée, distançant aisément la Néozélandaise Niamh Fisher-Black et l’Espagnole Mavi Garcia. 

La Québecoise a profité de l’attentisme de celles que tout le monde attendait, comme la Néerlandaise Demi Vollering, ou encore la Suissesse Marlen Reusser, sacrée championne du monde du contre-la-montre dimanche dernier. « Les favorites avaient certainement un peu peur et on a fait l’erreur de laisser un peu trop d’écart », regrette la tricolore Juliette Labous, qui connaît Magdeleine Vallieres et qui l’avait déjà trouvée très forte lors du dernier Tour de France Femmes. 

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« On s’est un peu toutes tirées vers le bas. Un championnat du monde, c’est souvent plus tactique que physique », avoue Pauline Ferrand-Prévot, l’une des grandes perdantes du jour. Championne du monde sur route en 2014 et gagnante du dernier Tour de France, elle s’est cette fois sentie en dessous de son niveau, notamment sur les pavés. « Je connaissais Magdeleine Vallieres car c’est une coéquipière de Cédrine (Kerbaol), et c’est une belle gagnante. Mais pour être honnête, je ne l’aurais jamais mis dans mon top 10 du jour », conclut Pauline Ferrand-Prévot.

Si on peut parler de fiasco pour les favorites, cela n’empêchera pas la Canadienne Magdeleine Vallières de profiter de ce sacre inattendu.  

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